VIAS - Les résidents de la côte ouest s'adressent au Président de la République
C'est par une pétition signée par plus de 4 000 personnes que l'association des propriétaires…
C'est par une pétition signée par plus de 4 000 personnes que l'association des propriétaires de la Côte ouest de Vias vient t'interpeller le Président de la République. Il faut bien avouer que la situation des 1 600 propriétaires recencés sur 3 500 m de zone littorale situé entre l'embouchure du Libron et la commune de Portiragnes est assez complexe.
Une zone très habités et menacés
Le secteur comportant 3 000 parcelles cabanisées habitées en saison mais aussi 120 familles à l’année, est concerné par plusieurs risques :
• Erosion: entre 2001 et 2015, le taux moyen de recul à l’échelle de la cellule sédimentaire Orb-Hérault s’élève à 1,35 mètre par an avec des taux les plus importants de 2 à 2,5 mètres par an
• Submersion marine.
• Inondation: la côte ouest est recouverte par les crues venant du delta Orb, le Liron, et le canal du Midi
Une activité économique menacée
Vias est la 2eme station de France en capacité d’hôtellerie de plein air. 31 campings sont installés sur la cote ouest réprésentant au total pas moins de 32 000 lits.
Un plan-guide
Face aux enjeux environnementaux et économiques, les autorités ont imaginé un plan guide avec les objectifs suivants :
– aménager le littoral en rétablissant un fonctionnement naturel pour permettre la circulation et le stockage des sédiments dans les dunes,
– limiter le phénomène d’érosion, avoir un profil (barres avant côte, plage et dune calée à 4m NGF) qui amortira mieux les coups de mer, y compris avec l’élévation du niveau de la mer
– de gérer la vulnérabilité du territoire face aux inondations et à la concomitance avec la mer.
Un processus à l'arrêt ?
Si concrètement l'idée est de redessiner le trait de côte soumis aux aléas climatiques et aux effets de l'érosion, les habitants ont l'impression que “rien n'avance plus depuis les derniers ateliers menés avec le cabinet Obras entre mai 2016 et mars 2017” peste la Présidente de l'association, Pascale Poslenski à l'origine de la pétition.
Du coté de la mairie, le 1er magistrat de la ville Jordan Dartier précise “une première phase de travaux, engagés en 2015 est achevée mais ce qui coince maintenant, c'est la relocalisation des propriétaires terriens et des activités, autrement dit les différents campings. Nous nous heurtons à deux difficultés : la loi Littoral et le plan de prévention du risque inondation (PPRI).”
Pour se sortir de cette impasse, il faudrait créer une loi expérimentale pour permettre la relocalisation de tous, notamment par la construction de chalets sur pilotis pour remplacer progressivement les installations vieillissantes.
Mais cette expérimentation voulue par tous et notamment par les autorités, est impossible à finaliser au regard de l'actuelle législation.
La pétition est donc là pour réclamer “des aménagements juridiques absolument nécessaires” pour sortir de ce serpent de mers.
Retrouvez ici l'étude réalisée par la communauté d'agglométation Hérault Méditerrannée
Faut que une solution soit trouvée pour que tous puissent continuer à venir sur les terrains non à la suppression des lieux de vacances