OPÉRATION JUDICIAIRE DANS UN CAMP ROMS AU MAS ROUGE DE MONTPELLIER
OPÉRATION JUDICIAIRE DANS UN CAMP ROMS AU MAS ROUGE DE MONTPELLIER La gendarmerie a…
OPÉRATION JUDICIAIRE DANS UN CAMP ROMS AU MAS ROUGE DE MONTPELLIER
La gendarmerie a déclenché une vaste opération de police judiciaire le 24 novembre au lever du jour sur cinq camps occupés par des individus de nationalité roumaine dans les envions de Montpellier et sur un sixième site à Arles.
Cette opération fait suite aux investigations menées par la section de recherches de la gendarmerie de Dijon dans le cadre de la cellule d'enquête « OCLDI METAUX GEVREY ».
A la suite de cambriolages dans des entreprises de Gevrey-Chambertin (21) et de Nuits-St-Georges (21) au cours des mois d'avril et mai 2014, durant lesquels sont dérobés des câbles de cuivre et des véhicules, les investigations initiées par la gendarmerie ciblent rapidement des individus de nationalité roumaine domiciliés à Montpellier.
Au mois de juin 2014, le parquet de Dijon ouvre une information judiciaire pour vol et tentative de vol en bande organisée, recel en bande organisée de biens provenant d'un vol, recel en bande organisée de bien provenant d'un crime, dégradation ou détérioration du bien d'autrui commises en réunion.
Une cellule d'enquête « OCLDI-Métaux-Gevrey » est mise sur pied par la section de recherches de Dijon avec des enquêteurs du groupement de gendarmerie départementale de la Côte d'Or et de la région de gendarmerie de Bourgogne, et l'appui de l'office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI), chargé de la coordination nationale de la lutte contre les vols de métaux.
Au total, plus d'une trentaine de faits sont imputés à l'équipe qui vient d'être démantelée. Se déplaçant sur de très longues distances – parfois plus de 600 kilomètres dans la nuit pour un vol -, les voleurs prenaient le soin de repérer soigneusement leurs cibles et revenaient ensuite, de nuit, charger leurs véhicules de plusieurs centaines de kilos voire de tonnes de cuivre ou d'autres métaux recherchés. Ils privilégiaient particulièrement les emprises de la SNCF et des sociétés possédant des stocks importants de câbles de cuivre. Ils ont ainsi commis des vols en Bourgogne, en Rhône-Alpes, en Auvergne ou encore en Aquitaine et en Languedoc-Roussillon, et sont soupçonnés d'avoir également agi en Suisse. Les enquêteurs estiment que plus de 90 tonnes de cuivre ont été écoulées depuis 8 mois pour un montant de près de 400 000 €. L'argent liquide repartait en Roumanie, comme c'est la plupart du temps le cas dans ce type de réseau très organisé.
L'opération a mobilisé plus de 250 gendarmes des régions de gendarmerie de Bourgogne, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d'Azur, appuyés par plusieurs unités de gendarmerie mobile, des chiens spécialisés dans la recherche de billets de banque et l'hélicoptère du détachement aérien de MONTPELLIER. Outre des enquêteurs de l' OCLDI, des représentants de la SNCF étaient présents sur les lieux avec l'officier de gendarmerie détaché en qualité de conseiller au sein de la direction de la sûreté l'entreprise, ainsi que des enquêteurs suisses.
12 personnes ont été interpellées et placées en garde à vue dans le cadre du dossier ; des tourets de cuivre et des morceaux de câbles provenant d'emprises de la SNCF et de RFF (Réseaux Ferrés de France) ont été découverts.
Les gardes à vue sont toujours en cours, elles peuvent durer jusqu'à 96 heures. Les individus interpellés devraient être présentés au magistrat mandant à DIJON ; ils encourent jusqu'à 15 ans de réclusion criminelle.