AGATHE - GAZ DE SCHISTES: ATTENTION DANGER !
Après la torche à plasma et l’écopôle de la Valasse, un nouveau danger vient…
Après la torche à plasma et l’écopôle de la Valasse, un nouveau danger vient à la surface : la recherche et l’exploitation des gaz de schistes.
Quelques jours avant de quitter le ministère de l’environnement, J.L Borloo a délivré une quarantaine de permis de recherches concernant les hydrocarbures liquides ou gazeux pour l’ensemble du territoire. Concernant le pétrole, certains se souviennent de la plateforme de forage au large du Cap d’Agde. Résultat : pas de pétrole. Dans notre région, la recherche concerne forcément le gaz de schistes.
De quoi s’agit-il ? De libérer les gaz pris dans la roche et de le récupérer. Pour y parvenir, il faut provoquer des failles. On fait un forage vertical jusqu’à environ 2.000 mètres, puis horizontal quand on atteint les couches de schistes ou de quartz. Contrairement au pétrole ou au gaz naturel emprisonné dans une poche, les forages sont très proches les uns des autres (200 à 500 m), il n’y en a pas qu’un. Ensuite, il faut injecter d’énormes quantités d’eau sous pression pour effectuer la fracturation hydraulique. Gros problème, on ajoute à l’eau pléthore de produits chimiques pour faciliter le captage du gaz et des microbilles pour maintenir ouvertes les failles que l’on vient de créer. L’eau est ensuite pompée et retraitée pour en extraire le gaz. Il en reste environ 20 % au fond.
Conséquences : une énorme pollution. Pollution directe de la nappe phréatique provoquée par les 20 % d’’eau qui n’est pas remontée. Deuxième pollution quand on traite l’au remontée pour en extraire le gaz. Bien entendu, seul le gaz est conservé. L’eau et les produits chimiques restants sont balancés dans la nature : pollution de l’air, des rivières et des nappes souterraines. Pollution aussi provoquée par la noria de camions qui amènent l’eau sur le lieu de forage et bien évidemment, pollution et destruction des paysages par la création de routes pour les camions.
L’expérimentation : elle a eu lieu aux Etats-Unis, là où les pétroliers pollueurs font la loi, dans le Comté de Garefield, dans le Colorado, ainsi qu’au Canada. Le résultat est effarent, des hommes et des animaux sont malades, l’eau potable est livrée par camion pour remplacer l’eau du robinet inconsommable (certains habitants ont eu la désagréable surprise de voir l’eau de leur robinet s’enflammer).
Les permis dans le l’Hérault : le permis dit de Montélimar (4.327 km²) couvre une zone qui va, en gros, de Montélimar jusqu’à Montpellier (c’est là que se trouvent les réserves d’eau du montpelliérain). Le deuxième permis, dit de Nant 4.414 km²), s étend du nord de Sète jusqu’au milieu du département de la Lozère en passant par le Larzac (ce qui a fait réagir José Bové). Le troisième, dit des Plaines du Languedoc (2.348 km² délivré en octobre 2009 pour 5 ans), nous concerne tout particulièrement. Limite est, au nord du Cap d’Agde, à l’ouest de part et d’autre d’Olonzac, au sud en dessous de Narbonne et au nord une ligne brisée qui passe au dessus de St Chinian, de Faugères et Aspiran. Les deux bénéficiaires de ces permis sont le texan Schuepbach et le français Total qui ne doit pas venir là par hasard.
Les réactions des politiques :
Interrogée mercredi dernier à l’assemblée, Nathale Kosciusko Morizet a déclaré : « il n’est pas question d’une exploitation comme aux USA. Vous pouvez compter sur ma vigilance » Problèmes : combien de temps restera-t-elle ministre et surtout, l’énergie ne dépend plus du ministère de l’environnement, mais de celui de l’industrie. Nous savons tous que les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent.
Le Conseil Général de l’Hérault a voté à l’unanimité une motion demandant un moratoire sur ces recherches.
Le Préfet, lui, essaye de sauver les apparences et les meubles. Il nous dit que la procédure de recherches nécessite une garantie comparable à la procédure utilisée pour les installations classées pour la protection de l’environnement. Il dit pouvoir prescrire à l’opérateur toutes les dispositions nécessaires à la protection des populations et de l’environnement. Quand on sait qu’il vient d’autoriser l’écopole de La Valasse et accordé le permis de construire l’usine de méthanisation qui va avec, nous sommes loin d’être rassurés !
Nous espérons une prise de position du Député Maire d’Agde, Gilles d’Ettore.
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Conclusion :
Il parait évident que nous devons rester très mobilisés pour faire face à ce problème gravissime. On a beau nous dire que ce n’est qu’un projet, Total ne restera pas immobile. Un communiqué de l’agence Reuters du 28/01 annonce une possibilité de premier forage pour 2012. Pour notre part, nous vous informerons de l’évolution de ce dossier.
Pour le Bureau
Le Président Jacques TREILLE
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