LE GRAU D'AGDE - Que sont devenus ces deux jeunes marins portés disparus ?
Que s'est-il passé dans la nuit de dimanche à lundi à 10 miles des côtes…
Que s'est-il passé dans la nuit de dimanche à lundi à 10 miles des côtes agathoises ?
Ce soir là, un bateau de pêche de 12 mètres, ” le romain luca” part en mer. À son bord, son patron, l'expérimenté Christian Arnaud, 61 ans et deux marins, Sébastien et Christophe Gil, âgés respectivement de 23 et 33 ans.
Vers 00h30, le CROSSMED (Centre régional des opérations de surveillance et de sauvetage en mer Méditerranée) reçoit le signal d'une balise de détresse correspondant à ce petit métier.
Immédiatement, les vedettes de la SNSM d'Agde, Sète et Port-le-Nouvelle sont envoyées sur place, avec l'hélicoptère de la gendarmerie de l'Hérault.
Vers 2 h du matin, un homme est repéré à proximité du lieu de déclenchement de la balise, il s'agit du patron, il est en état de choc et en hypothermie. Il signale aux secours que ses deux marins ont disparu au moment du naufrage.
Dans les airs, l'hélicoptère de la Gendarmerie balaye le secteur avec une caméra thermique. Outre les équipages de la SNSM, il est aidé sur l'eau par une dizaine de chalutiers qui s'est rendue sur zone dès l'alerte donnée. Malgré les moyens déployés, les recherches restent vaines.
Dans la matinée, le Cross Med indique qu'au vu des recherches effectuées par les importants moyens engagés et leur évaluation de la situation sur la zone du naufrage et sur proposition du directeur du Cross Med, le Préfet maritime de la Méditerranée a prononcé l’arrêt des recherches à 10 h 35.
Des questions
Si l'espoir de retrouver les jeunes matelots sains et saufs semble perdu, les gendarmes maritimes ont déclenché une enquête pour rechercher les causes du sinistre.
Selon les premiers éléments, le patron, réputé excellent marin, aurait expliqué qu'une voie d'eau s'était formée très rapidement. ” Quand j'ai ouvert la cale, elle était déjà pleine et nous avons chaviré en moins d'une minute. J'ai juste eu le temps de déclencher la balise et d'attraper les couronnes. Malheureusement, je ne voyais plus mes deux marins ” a affirmé le patron pêcheur encore sous le choc ce matin.
” Avec l'équipement que l'on porte sur les chaluts et surtout les bottes, il est impossible de flotter et encore moins de nager, je crains le pire ” témoignait un marin resté à quai ce lundi matin.
Un bâtiment de la marine nationale envoyé sur zone
Ce lundi soir, la gendarmerie maritime a décidé d'envoyer sur zone un bâtiment de la marine nationale équipé d'un sonar et d'un robot plongeur. Une fois l'épave repérée, le robot plongeur sera en mesure d'aller inspecter la coque et peut-être de retrouver les corps des deux marins.
D'après les estimations, la profondeur serait d'une cinquantaine de mètres sur cette zone ce qui permettrait également à des plongeurs de descendre dans les fonds.
Le témoignage du seul rescapé de ce naufrage sera également très précieux pour les enquêteurs chargés de faire la lumière sur les circonstances de ce drame.
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