BEZIERS - Le Colbac interpelle Emmanuelle Menard
PEUT-ON DÉFENDRE LA CAUSE ANIMALE À L’ASSEMBLÉE NATIONALE ET SOUTENIR LES CORRIDAS À BÉZIERS…
PEUT-ON DÉFENDRE LA CAUSE ANIMALE À L’ASSEMBLÉE NATIONALE ET SOUTENIR LES CORRIDAS À BÉZIERS ?
Le COLBAC (comité de liaison biterrois pour l'abolition de la corrida ) interpelle la députée Emmanuelle Ménard sur son soutien à la tauromachie et le paradoxe qu’il y a à promouvoir la corrida tout en faisant partie du groupe de protection animale à l’Assemblée nationale.
Au cours d’une interview qu’elle a accordée à France Bleu Hérault le 1er janvier, la députée Emmanuelle Ménard, qui est membre du groupe d’étude « Condition animale » à l’Assemblée nationale, a dit apprécier le côté artistique de la corrida et a estimé qu’il ne faut pas résumer la corrida à l’aspect mort du taureau.
Ces propos et le soutien de la députée à la tauromachie, font réagir le COLBAC, Comité de liaison biterrois anti corrida, qui pointe la contradiction : « Promouvoir la tauromachie sanglante, et travailler en tant que députée à l’élaboration de mesures visant à réduire la souffrance des animaux, n’est-ce pas paradoxal ? » interroge Sophie Maffre-Baugé, présidente du COLBAC.
- Agir dans l’intérêt de tous les animaux
Dans un courrier, l’association appelle Emmanuelle Ménard à faire preuve d’objectivité et de cohérence et à agir, conformément à son engagement au sein du groupe de protection animale à l’Assemblée nationale, dans l’intérêt de tous les animaux et non dans l’intérêt du lobby de la tauromachie espagnole.
Le COLBAC rappelle que la corrida est une pratique cruelle envers les taureaux et que “80% des Français considèrent que le supplice et la mise à mort d’un animal, comme dans une corrida, ne peuvent plus être considérés comme un spectacle de nos jours” (sondage IFOP 2018) .
À la députée qui dit « assumer cette contradiction », le Colbac rappelle qu’un député agit au nom du peuple, dans l’intérêt général, et que pour faire évoluer les lois en faveur du bien-être des animaux, leurs souffrances et le respect de leur intégrité physique doivent être pris en compte avant toute considération d’ordre esthétique ou culturel.