Sports — Sète Agglopôle Méditerranée

Hérault : 2024, entre fêtes, joie et inquiétudes, les Jeux olympiques vont débarquer dans les territoires.

Dans le respect de la tradition, la flamme sera allumée à Olympie en Grèce. Le 8 mai 2024, elle arrivera en France par la mer, dans le port de Marseille à bord du trois-mâts Belem. Elle passera à Millau, à Sète, et à Montpellier, le 13 mai.

Grâce à 10.000 relayeurs, la flamme olympique va parcourir la France jusqu’au 26 juillet 2024, pour la soirée d’ouverture des JO de Paris.

L’ambition de Paris 2024, c’est de faire vivre les Jeux sur l’ensemble du territoire français. Si le comité se félicite « d’un cadre digne de l’événement avec la vague de Teahupo’o, à Tahiti, l’une des plus sélectives au monde, » voir débarquer plusieurs milliers de personnes, dans ce que l’on appelle là-bas « le paradis dans le paradis, » inquiète. En Polynésie française, Moetai Brotherson exerce les fonctions de président depuis le 12 mai 2023. Il est déjà très impliqué dans ce qu’il appelle « le dossier urgent » des épreuves de surf, pour les JO 2024. Les questions se posent en termes : « d’organisation technique, d’acceptabilité sociale sur les questions d’environnement, » et d’équité. « Faire en sorte que toute la population puisse participer à ce grand événement sportif » et qu’elle ne soit pas réduite, « à devoir regarder à des kilomètres, les jeux sur les écrans. » 

À la tête de la Polynésie, Moetai Brotherson s’interroge sur Public Sénat : « le surf est né chez nous, et dans la patrie du surf, se dire que l’on va regarder les JO, sur de grands écrans, ça va pas le faire ! »

À 16.185 km de Tahiti : l’Hérault est plus serein

Ici, aucun risque « d’éléphant blanc », comprendre qu’il n’y aura pas de fardeau financier à supporter dans la période post-JO. L’idée : transformer cet événement en énergie positive. Jean-Michel Izoird Directeur adjoint de cabinet du président de Sète agglopôle méditerranée l’explique : « sur le territoire, il y a la création d’un groupement atypique entre 3 EPCI*, l’agglo de Sète, la Communauté de communes Millau Grands Causses, et Montpellier Méditerranée Métropole. » Une force de travail qui a déjà prouvé son efficacité en garantissant le passage de la flamme olympique : « On a les JO tous les 100 ans. On ne peut pas les laisser passer,» lance le Directeur adjoint de cabinet.

L’Hérault n’a pas le privilège d’accueillir de compétition pour ces jeux olympiques, mais le département compte 13 centres de préparation validés par le COJO*, sur les 1029 de l’hexagone. Des athlètes de toute la planète pourront venir s’entrainer à Agde, Balaruc-les-Bains, Baillargues, Castelnau-le-Lez, Clermont-l’Hérault, La Grande-Motte, Mauguio-Carnon, Mèze, la Métropole de Montpellier, Sérignan, et Sète. Mais faut-il encore s’entendre avec les pays qui participent à la compétition, et passer les conventions adéquates.

« On a pris un cabinet-conseil en commun qui est là pour nous aider à trouver des délégations. C’est ce cabinet SPARTNER Agency qui nous a mis en relation avec l’Afrique du Sud, » confie Jean-Michel Izoird. Il ajoute : « on a la certitude que l’Afrique du Sud viendra avec toutes ses délégations sportives se préparer chez nous.» Dans la première quinzaine de juillet, les trois présidents d’EPCI, Sète, Montpellier et Millau doivent se rendre à l’ambassade d’Afrique du Sud à Paris, où la convention globale sera signée.

Cuba à Sète

Cuba à Sète, Jean-Michel Izoird l’envisage déjà : « nous sommes en contact très avancé avec Cuba, on va avoir certainement l’équipe masculine de volley-ball, on espère aussi l’équipe féminine. »  Des discussions sont aussi en cours avec les triathloniens de la Nouvelle-Zélande. Et, un contact privilégié a été établi avec l’équipe de natation artistique des États-Unis, « qui était déjà venue se préparer à Fonquerne pour les championnats du monde. »  Des sportifs de haut niveau vont offrir au bassin de Thau, et au département de l’Hérault, une belle exposition, aux quatre coins du monde.

Jean-Michel Izoird, Directeur adjoint de cabinet du président de Sète agglopôle méditerranée, considère qu’il y a une autre mission d’importance, grâce aux Jeux olympiques : « nous souhaitons qu’il y ait un héritage. L’après, ce sont les nouveaux adhérents dans les clubs, les nouvelles vocations. » L’avenir sur le territoire, c’est aussi : préparer les champions de demain.

COJO : Comité d’organisation des Jeux Olympiques

EPCI : Établissement public de coopération intercommunale, nom technique donné en France aux structures intercommunales.

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