80 ans du débarquement en Normandie : Des Héraultais au volant d'un "symbole de la Libération"
Jean-François Iché, 70 ans, a fait la route de Valros jusqu'en Normandie au volant d'une Jeep Willis d'époque qui a participé au débarquement, en 1944.
“C’est émouvant de se retrouver sur ce lieu de souvenir, confie Jean-François Iché, 70 ans. Il y a une ferveur palpable entre tous ces passionnés de véhicules militaires de la seconde guerre mondiale mais aussi de la part des Normands. Les habitants se rassemblent et nous saluent, les personnes âgées comme les enfants. Cette commémoration fait revivre leur histoire, leur passé.” Depuis mardi, l’ostéopathe de Valros est en Normandie et participe, avec son beau-frère et son neveu, aux célébrations qui entourent les 80 ans du débarquement.
[VIDEO] Interview Jean-François Iché :
Hier, c’est sur la plage d’Arromanche que la voiture américaine a foulé le sable normand qu’elle connaissait déjà. Aujourd’hui, elle est près de Sainte-Mère-Eglise, à La Fière, où la France rendait hommage aux premiers Américains venu libérer le pays, les parachutistes. “Le film Le jour le plus long a fait connaitre à tous l’histoire de ce soldat américain resté accroché au clocher de l’église. Il y a toujours un parachute à cet endroit, raconte Jean-François Iché. Ça a eu lieu la nuit du 5 au 6 juin. Et le 6 juin, sur cette seule journée, 20 000 jeunes américains sont venus mourir sur nos plages pour nous libérer alors qu’à Paris, la vie continuait. La France s’est honteusement soumise, à part pour les quelques résistants.”
En plus du devoir de mémoire qui anime l’Héraultais, les 80 ans du débarquement sont une occasion pour les passionnés de véhicules de la Seconde Guerre Mondiale de se rassembler. Sa Jeep Willis, Jean-François Iché l’a depuis 30 ans. “C’est un symbole de la Libération, un symbole de liberté“, ajoute-t-il. Il a presque tout refait dessus, “car on trouve toujours des pièces d’origine ou des pièces reconstruites”. Jusqu’à samedi, il va pouvoir savourer son “plaisir d’être entouré de véhicules” qu’il aime et “de gens qui partagent leur engouement”. Car, selon l’ostéopathe, “c’est une passion qui n’est pas prête de s’éteindre quand on voit le monde présent à ce rassemblement, dont beaucoup de jeunes.”