Une péniche s’ancre en cœur de Ville…Entre vagues et … vague à l’âme !
Après la libération des quais de l’Hérault et l’arrivée des nouveaux pontons flottants, voici…
Après la libération des quais de l’Hérault et l’arrivée des nouveaux pontons flottants, voici donc bientôt amarré en contre bas de la cathédrale un des nouveaux éléments du puzzle municipal annoncé comme la reconquête économique du cœur de ville …
La rumeur filtrait depuis que l’amarrage de ce ” Pub Capricorne ” … fut un temps annoncé route de la Tamarissiére. Là, un comité de quartier emmené par un ancien adjoint municipal a su faire valoir quelques arguments pour dissuader « l’abordage » dans une zone qui souhaitait préserver sa quiétude et sa sérénité.
La péniche sétoise cherchant néanmoins terre d’asile et port d’attache s’en alla plaider sa cause auprès des autorités municipales. Il leur aurait été indiqué que le pied de notre Cathédrale Saint Etienne du XII ° siècle serait plus animé s’il était agrémenté d’un pub discothèque s’intégrant idéalement dans le paysage entre le nouveau Moulin des Évêques et le Château Laurens.
Aux récalcitrants commerçants autochtones qui suggérèrent que ce type d’activité existait déjà bel et bien au même endroit, on rétorqua que cette péniche ne servirait « outre quelques breuvages alcoolisés » que des spectacles de qualité mettant en scène des groupes régionaux sur une scène flottante de 20 M 2.
Le 4, Le Melrose, le Planet Pool et les nombreuses terrasses des ports agathois et Capagathois n’ont, à priori, pas été jugés suffisamment efficients par nos édiles municipaux pour pallier à l’offre d’animation intra-urbaine. Une étude d’impact a sans doute été réalisée préalablement à l’acceptation de cette installation, alors ne soyons pas mauvaise langue et attendons de voir !
Quelques commerçants locaux déjà soucieux de la paupérisation d’un cœur de ville et d’une crise qui n’a pas épargné le poumon économique de la cité s’inquiètent légitimement de cet « abordage concurrentiel » dont l’intérêt général pour la redynamisation du cœur de ville a du mal à leur sauter aux yeux ?
Rappelons que deux seules autorisations locales sont désormais nécessaires pour accepter une telle installation depuis qu’en début d’année la gestion des quais de l’Hérault fut confiée à la SODEAL : Celle de Gilles D’ETTORE, au travers d’une décision du Maire et celle de Sébastien FREY, Conseiller Général Président de la SODEAL , gestionnaire du quai.
Il est affirmé que cette « opportunité » pourrait être la clé d’une nouvelle dynamique, et qu’elle ne sera pas un obstacle à la croissance, ni même à la réouverture des bars et restaurants du secteur…. Pourquoi pas !
Tous les argumentaires ont droit de cité .. On aurait même pu suggérer à ces nouveaux investisseurs nomades de reprendre une affaire sédentaire du même concept restée depuis plusieurs années sur le quai de la désertification du cœur de ville … en pleine rue Jean Roger : L’ex Agathe Blues ….
On aurait pu ! On aurait pu ! On aurait pu également refaire le monde … !
Mais après tout… Seul l’avenir dira si une péniche s’ancre encore facilement sur le lit de l’Hérault sans faire de vagues … à l’âme… et sans provoquer le naufrage des édiles politiques qui se seront ” embarqués ” dans cette aventure !