#8mars Préfecture de l’Hérault : protéger les femmes victimes de violences
À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2024, le préfet François Xavier Lauch a souligné l'engagement de l'État dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
Mais aussi cette journée a vu dans le département de l’Hérault la signature d’un protocole départemental de partenariat, en faveur de l’accès et du maintien dans le logement social des femmes victimes de violences.
François-Xavier Lauch, préfet de l’Hérault, et Patricia Weber, vice-présidente du conseil départemental, ont mis en lumière cet engagement avec la mobilisation des services de l’État et du conseil départemental de l’Hérault, en collaboration avec les acteurs locaux, pour combattre une des grandes causes du quinquennat du président de la République et une priorité majeure du département.
Violences, santé, égalité, culture
« Vous le savez, le président de la République a érigé l’égalité entre les femmes et les hommes en grande cause du quinquennat et c’est heureux, » le préfet a aussi rappelé les lignes directrices du plan interministériel 2023-2027 pour l’égalité entre les femmes et les hommes, toutes et tous égaux. « Ce plan il se doit d’être un accélérateur […] Quatre axes, la lutte contre les violences, je vous en ai beaucoup parlé, mais aussi des sujets absolument essentiels : la santé des femmes, l’égalité professionnelle et économique, là aussi quand on voit les chiffres de différentiel de chance entre les femmes et les hommes ou le différentiel de salaire, et bien on frémit ! Et puis la culture de l’égalité, c’est-à-dire ce qu’on inculque très simplement à nos enfants dès le plus jeune âge sur l’égalité entre les femmes et les hommes », a précisé François-Xavier Lauch à l’occasion de cette signature.
#Herault #8mars ✒️ Signature 👉 Protocole expérimental pour faciliter l’accès et le maintien dans le logement social des femmes victimes de violences ➡️ une construction entre les services de l’État : Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités, Délégation… pic.twitter.com/qhZpaail7X
— Hérault Tribune (@HeraultTribune) March 8, 2024
Le protocole signé ce 8 mars, de nature expérimentale, est le fruit d’un travail collaboratif entre les services de l’État, notamment la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS) et la Délégation départementale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes, qui se sont alliés au département de l’Hérault, à la Caisse d’Allocations Familiales (CAF), à la MSA et aux bailleurs sociaux pour élaborer ce projet. L’objectif principal a été de lever les barrières qui entravent l’accès et le maintien dans le logement social des femmes se trouvant dans des situations de vulnérabilité extrême due aux violences subies.
Cette signature est un pas de plus vers l’amélioration des conditions de vie de ces femmes, en leur offrant des solutions de logement adaptées et sécurisées. « Ce logement doit redevenir un lieu de sécurité, » insiste le préfet de l’Hérault et de préciser : « sans logement il n’y a pas de reconstruction de l’individu. » À noter que ce protocole expérimental, s’il s’avère concluant, pourrait devenir un modèle à reproduire dans d’autres départements, pour donner le la de l’effort national, dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
François Xavier Lauch a également abordé le problème persistant « de l’omerta au sein de la sphère familiale » et la réticence des victimes à porter plainte, souvent par peur de la stigmatisation. Le préfet a annoncé des avancées significatives (100% pour la gendarmerie) dans la formation des forces de l’ordre pour la prise en charge des victimes de violences conjugales et intrafamiliales, ainsi que la mise en place d’assistants spécialisés dans les commissariats et gendarmeries pour améliorer l’accueil des victimes.
La difficulté d’accès à un logement sûr et pérenne.
La stabilité résidentielle est un pilier de la reconstruction des femmes victimes de violences. Si Michel Calvo Président d’Habitat Social en Occitanie note à raison qu’il faut changer de paradigme : « c’est à l’homme de partir du domicile ! » Patricia Weber a rappelé que « le logement cristallise de nombreux enjeux, il est souvent le lieu où s’exercent principalement les violences. » Ce protocole départemental est d’autant plus indispensable qu’il est un relai-logement, car « le logement est un outil d’emprise pour l’auteur des violences. »
Devant l’urgence de la mise à l’abri, ce protocole veut surmonter les obstacles administratifs et financiers rencontrés par les femmes dans leur quête d’autonomie et de sécurité. Cette mesure, certes expérimentale, sera évaluée et pérennisée si elle s’avère concluante.