À Vias, la colère gronde autour des nombreux projets immobiliers
À Vias, les permis de construire prolifèrent, au grand dam de certains riverains qui dénoncent la bétonisation de leur commune.
« Des projets d’immeubles massifs dans des quartiers pavillonnaires sans aucune considération pour les voisins, voilà ce que l’on dénonce. Les Viassois disent stop à cette frénésie de constructions d’immeubles ! On en a ras le bol maintenant » lance Christophe Yzebe, l’un des membres actifs du collectif des Glycines et de l’avenue de Béziers, mobilisé contre la politique du tout bétonnage à Vias.
Ce samedi matin, une grosse centaine de personnes s’est réunie devant la mairie pour manifester une nouvelle fois leurs inquiétudes et leurs mécontentements.
Il faut dire que le sujet n’est pas nouveau sur Vias. Il avait d’ailleurs déjà été au cœur de la dernière campagne des élections municipales remportées par le maire sortant Jordan Dartier, réélu avec 52 % des voix avec une politique d’urbanisation assumée.
« Vias a besoin de se développer, Vias a besoin de loger ses jeunes et ses retraités, Vias est une commune attractive et doit le rester, c’est dans le cadre de cette dynamique que le maire que je suis se doit d’assurer la solidarité en matière de logements. D’autre part, il n’y a pas d’inquiétude à avoir puisque la municipalité s’est engagée à n’accorder que des permis en R+1 dans les quartiers résidentiels » affirme le maire de la commune.
Un argument qui ne convainc toujours pas les opposants à cette politique d’urbanisation jugée par certains « disproportionnée ».
« Le maire a une façon très habile de présenter les choses. Il affirme refuser les permis en R+2 et n’autoriser que les permis en R+1. En réalité, il accorde des permis en R+1 + un attique, c’est-à-dire un étage supplémentaire partiel, situé en retrait de la façade principale. Au final, nous avons bien 3 niveaux et une co-visibilité et une gêne manifestes » riposte Christophe Yzebe bien décidé à ne pas accepter ce procédé et aller en justice si besoin. « Les juges ne sont pas dupes, un projet doit pouvoir s’intégrer dans son environnement sans y porter préjudice ou le défigurer » poursuit-il.
Pour Olivier Cabassut, candidat arrivé en seconde position aux dernières élections municipales avec 30% des suffrages, le mal a déjà commencé. « Tous ces logements à étages dénaturent le paysage viassois. Le Plan Local d’Urbanisme ne nous protège pas, la peur s’installe dans le village, tout le monde a peur de voir pousser un bâtiment à étages à côté de sa maison, nous allons au-devant de gros problèmes de voisinage. À qui cela profite ? Je me pose encore la question. Si on a choisi de vivre dans un village, c’est pour être bien et vivre dans le calme. Si le maire a des ambitions de diriger une grande ville, il a qu’à aller se présenter dans une grande ville. Ici, on souhaite la paix dans le village et une évolution contenue » déplore l’ancien candidat.
Le collectif fort d’une centaine de personnes affirme « œuvrer pour le bien-être du village et le bien vivre ensemble. « Nous sommes bien entendu d’accord pour que la commune se développe, mais d’une manière raisonnée et harmonieuse, le maire parlait d’ailleurs lors de la campagne des élections municipales d’une croissance souhaitée de 120 nouveaux habitants/an. Avec tous les permis qu’il accorde depuis quelques mois, on explose les compteurs » déplore le collectif qui pointe la construction d’une quarantaine de logements avenue d’Agde, une autre quarantaine avenue Pierre Castel, une trentaine du côté de la rue Marthe Aules à des hauteurs avoisinant les 12 mètres de haut.
D’autres projets immobiliers inquiètent les riverains de l’avenue d’Agde mais également de l’avenue de Béziers où un projet de 57 logements sur 80 mètres de long est envisagé en lieu et place de l’ancienne station-service.
Sur ce projet, le collectif y voit une manipulation électorale du maire. ” Le double langage du maire nous est devenu insupportable. Sur ce terrain, un premier projet prévoyait la construction de 10 logements individuels en R+1, il ne posait pas de problème majeur mais pourtant le maire a pris soin de refuser le permis à quelques semaines du 1er tour des élections municipales. Une fois cette échéance électorale passée, il est sur le point d’accorder un permis de 57 logements en R+2 ou R+1 avec attique qui lui sera désastreux pour le voisinage”.
« Nous avons demandé au maire de nous recevoir pour nous expliquer où était la logique dans son attitude mais il ne nous répond pas, il s’enferme dans ses certitudes, il n’est pas dans le dialogue et nous le regrettons » déplore le collectif.
Une incompréhension de part et d’autre qui va certainement continuer d’alimenter les débats durant le second mandat de Jordan Dartier.
Si un maire aime sa ville il devrait faire passer le bien de la collectivité avant celui de son budget a long terme il n’y gagnera qu’a se faire détesté de ses administrés et les retraites finiront par partir ailleurs car s’ils viennent s’installer à Vias ou Agde c’est bien sur pour la mer mais ils aiment la tranquillité…
Plutôt que d’avoir un front de mer agréable, non ! Il vaut mieux avoir un immense parking qui amène POLLUTION et déchets de toutes sortes et que dire de la nouvelle montée vers la plage qui se dégrade ( rouille sur les garde corps et dégradations diverses).