A75 : le maire de Valros veut créer une station dédiée à la mobilité durable
La commune de Valros s’appuie sur un foncier économique inexploité à ce jour, longeant l’autoroute A 75, pour créer une aire de mobilité durable. Détails du projet.
Que faire d’une réserve foncière de 26 hectares, située à Valros, à 15 km de Béziers, le long de l’autoroute A75 ? Michel Loup, maire de la commune, ambitionne d’y créer une aire de services innovante, autour de la distribution d’énergies décarbonées (hydrogène et électricité), à la fois pour les voitures et les poids lourds. Plus largement, ce projet, baptisé Tour Area, « pourrait devenir un cluster d’activités autour des métiers de la mobilité durable », explique à Hérault Tribune Marie-Clémentine Sirc, conseillère municipale en charge du projet. L’électricité sera produite de façon autonome, alimentée par des panneaux photovoltaïques installés sur les toits et en ombrières. Le site devrait être doté d’une station hydrogène, le coût de cette installation étant chiffré à 1 M€. La cible : des utilitaires parcourant des parcours peu aléatoires. « Un travail va être mené en amont avec des acteurs publics et privés possédant un type de flotte adaptable à ce fonctionnement », précise Michel Loup.
Une aire ouverte aux circuits courts
S’inspirant de l’aire du Caylar (plateau du Larzac), l’élu veut une aire – qui serait la dernière avant d’arriver à Béziers, depuis Clermont-l’Hérault – « ouverte sur le territoire », avec une halle dédiée aux productions locales, selon des critères d’éligibilité à définir. Le projet inclut aussi un espace de coworking pour les professionnels nomades. Pour le moment, le foncier appartient à l’État. La commune souhaite le récupérer. Plusieurs contacts ont déjà été pris pour solliciter des soutiens : côté public, avec la préfecture et la sous-préfecture, l’agglomération Béziers Méditerranée et l’Arec Occitanie ; côté privé, avec des opérateurs tels que Qair et Total.
« Le montage sera public-privé, pressent Michel Loup, qui escompte le lancement prochain d’une étude de faisabilité. Il n’y a pas de projet identique porté ailleurs. Or, il est d’actualité. On sait que d’ici 2040, la moitié des véhicules en circulation seront électriques. C’est une réelle mutation, que l’on perçoit à travers l’actualité des constructeurs, engagés dans le développement de modèles électriques, et demain à hydrogène. Le marché va complètement basculer, et nous voulons prendre les devants. »