Aéroport Béziers-Cap d’Agde : 160 intervenants mobilisés pour la simulation d'un crash d'avion
Ce jeudi 7 novembre, l’aéroport Béziers-Cap d’Agde a accueilli un exercice de sécurité civile d’envergure, orchestré par la préfecture de l’Hérault pour simuler un crash d’avion au décollage.
Ce type de simulation, proche de la réalité, permet de tester les protocoles de gestion de crise en conditions réelles. 160 intervenants issus de divers services ont été mobilisés pour cet entraînement. Le colonel Éric Vial, directeur départemental adjoint du Service départemental d’incendie et de secours de l’Hérault (SDIS 34), nous en dit plus sur cet exercice.
Quels sont les objectifs de cette simulation de crash d’avion aujourd’hui à l’aéroport Béziers-Cap d’Agde ?
Éric Vial : “Les objectifs de cet exercice, piloté par la préfecture de l’Hérault, sont multiples. L’idée principale est de tester la coordination interservices, puisque de nombreux acteurs sont mobilisés pour prendre en charge les victimes, soutenir les familles, et organiser toute la logistique nécessaire pour gérer un tel événement. On cherche aussi à évaluer la montée en puissance des différents services impliqués ainsi que le schéma d’alerte des responsables, qui doivent soit se rendre sur les lieux, soit prendre des décisions à distance, depuis les centres décisionnels de la préfecture.“
Comment les différents services de secours et d’urgence sont-ils coordonnés dans cet exercice ?
E.V. : “Dans ce type d’intervention, les sapeurs-pompiers dirigent les opérations de secours. Ici, nous avons simulé un crash d’avion avec un incendie et des victimes. Les sapeurs-pompiers assurent le commandement de l’ensemble des secours, qu’ils soient publics ou privés. Leur rôle est de dérouler et de coordonner l’intervention dans le but de secourir le maximum de victimes et d’éteindre l’incendie.“
Des imprévus ou des difficultés particulières ont-ils été rencontrés lors de l’exercice ?
E.V. : “Ces exercices sont justement conçus pour identifier les points d’amélioration et apprendre à travailler efficacement avec différents services. Bien que nous soyons habitués à collaborer au quotidien, ces situations de crise exigent des ajustements. L’un des défis est d’estimer rapidement le nombre de victimes, afin de calibrer correctement la réponse opérationnelle, y compris l’évacuation. Le principal enjeu reste donc de savoir combien de personnes sont en attente de prise en charge, un aspect qu’il est difficile de simuler mais essentiel de tester.“
À quelle fréquence de tels exercices ont-ils lieu ? Est-ce spécifique à l’aéroport ou d’autres sites sont-ils concernés ?
E.V. : “Ces exercices de simulation se déroulent régulièrement sur différents sites, notamment des sites industriels, sous la supervision de la préfecture. Les sapeurs-pompiers organisent également leurs propres exercices. Dans des sites comme l’aéroport, les simulations ont lieu environ une fois par an, voire tous les deux ans, selon les besoins et objectifs identifiés pour chaque site.“
Quels acteurs ont été mobilisés pour cet exercice à l’aéroport ?
E.V. : “Sous l’autorité des sapeurs-pompiers de l’Hérault, divers services d’urgence étaient présents, notamment le SAMU, la Croix-Rouge, la protection civile, et la gendarmerie qui a sécurisé les lieux. En tout, environ 160 personnes étaient mobilisées autour du sinistre simulé pour assurer le bon déroulement de l’exercice.“
Cet exercice grandeur nature a permis de mettre en pratique les protocoles de gestion d’une crise aérienne tout en renforçant les liens opérationnels entre les différents services d’urgence de la région.