Affaire Gilles d'Ettore : abus de confiance, corruption, usage de faux, deux cadres Eiffage mis en examen
Parmi la quarantaine de personnes entendues dans l'affaire Gilles d'Ettore par les enquêteurs, deux cadres d'Eiffage ont été placés en garde à vue. Ils sont tous les deux soupçonnés d'avoir participé au financement occulte de travaux effectués au domicile de la voyante.
Entre le 27 au 29 mars 2024, les enquêteurs de la brigade financière du service interdépartemental de la police judiciaire de Montpellier ont placé successivement en garde à vue un chef d’entreprise de l’Aude ainsi que deux cadres importants de la société Eiffage.
Le 30 mars 2024, au terme de leur garde à vue, les deux cadres ont été présentés devant le magistrat instructeur. Comme indiqué par le procureur près le tribunal de Béziers, ils ont été mis en examen des chefs d’abus de confiance, de faux et d’usage de faux. L’un d’eux a également été mis en examen pour corruption active, et son subordonné pour complicité de corruption.
Dans la soirée, le premier était placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Son subordonné était placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de se rendre dans les locaux de la société EIFFAGE, d’exercer une activité de direction d’une société ou d’une agence d’une société et de rentrer en contact avec plusieurs personnes en lien avec la procédure en cours.
Ils sont tous les deux soupçonnés d’avoir participé au financement occulte de travaux effectués au domicile de la femme mise en examen et placée en détention provisoire le 21 mars 2024 (la voyante). Les personnes mises en examen bénéficient toujours à ce stade de la présomption d’innocence et les investigations se poursuivent sous l’autorité du magistrat instructeur.