Affaire Gilles d'Ettore : Trois nouvelles personnes impliquées et mises en examen

Pour rappel, Gilles d’Ettore, maire d’Agde, avait été mis en examen le 21 mars 2024 pour des chefs de détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêts, et corruption. Cette mise en examen découle d’une affaire impliquant une voyante, qui aurait manipulé d’Ettore en utilisant une fausse voix pour se faire passer pour un être surnaturel.

En garde à vue, Sophia Martinez avait reconnu avoir bénéficié de nombreuses prestations de natures différentes, notamment le recrutement au sein de la commune ou de l’agglomération, de cinq personnes membres de sa famille ou de son entourage, dont son propre mari, recruté comme directeur technique à la mairie. Elle est en détention provisoire.

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Il y a quelques semaines, c’était au cadre d’Eiffage, de faire face à la justice en raison de sa “généreuse” participation aux travaux d’aménagement du domicile de la voyante, via un “financement occulte”. Une fois sa liberté retrouvée, moyennant une caution de 50 000 €, il semblerait que ce soit désormais au tour de trois nouveaux protagonistes de rendre des comptes à la Justice.

Rapide présentation : un promoteur immobilier, 63 ans, mis en examen pour “abus de biens sociaux et abus de confiance au préjudice de ses sociétés et pour corruption active auprès du maire d’Agde”, détaille le communiqué du procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland. Concrètement, l’homme, tout comme le cadre d’Eiffage, était soucieux du bien-être matériel de Sophia. Le parquet précise que la garde à vue initiale était initialement motivée par le financement, via des sociétés dont il est co-dirigeant, “de la cuisine équipée de la maison de la “voyante”, d’une partie du buffet de son mariage et des billets d’avion pour Paris, le tout pour plus de 17 000 €”, précise le procureur.

Ce promoteur vient d’être placé sous contrôle judiciaire, moyennant “un cautionnement d’un montant de 25 000 €”, détaille le procureur.

De son côté, la fille de la voyante, âgée de 20 ans, et cet ami, âgé de 42 ans, ont également été mis en examen, pour recels de prises illégales d’intérêts. La raison : avoir été employés pendant plusieurs mois par la mairie d’Agde, respectivement en contrat d’apprentissage et en tant que “responsable de la barrière de péage du village naturiste” de la commune. Tous deux ont été placés sous contrôle judiciaire.

Pour rappel et à ce stade, M. d’Ettore n’a pas démissionné de ses mandats.

Deux autres personnes ont été mises en examen dans ce dossier, pour abus de confiance, faux et usage de faux : deux cadres régionaux du groupe de BTP Eiffage, “soupçonnés d’avoir participé au financement occulte de travaux effectués au domicile” de la médium, avait précisé M. Balland.