Droit

Agde - Comment sauver le Centre de Thalassothérapie ?
Question au Conseil Municipal du 25 Janvier 2006 .

Monsieur le Maire, un rappel historique est nécessaire avant de vous soumettre ma question.…

Monsieur le Maire, un rappel historique est nécessaire avant de vous soumettre ma question. En Janvier 1983 était créée la société de gestion du centre de Thalassothérapie sous la direction administrative de Messieurs Bernard Sarrazin et Gildas Dubois.
Voir archive du journal Hérault Tribune du 9 Janvier 1982 :https://www.herault-tribune.com/archive/img_annexe/index.php?Ax_Id=299
Au fil des ans, cette activité a complété l’offre touristique de la commune tout en participant à sa renommée et a son attractivité internationale au même titre que le centre de Tennis Pierre Barthes, le Golf du Cap d’Agde, Aqualand, le Casino
En 2005 grâce à la Thalassothérapie, 4000 curistes ont été accueillis et ont séjourné sur notre commune et 14 000 actes de soins ont été prodigués.
Au-delà de cet apport économique incontestable, c’est également prés de cinquante familles qui dépendent de cette activité.

Cette affaire est, a première vue, une affaire de droit privé entre le propriétaire des murs, La SCI THALAMED et la société locataire exploitante : La Société THALACAP. La première citée ayant demandé et obtenu l’expulsion de la seconde au motif de loyers impayés.
De ce fait la fermeture du centre est effective à ce jour et 50 familles de notre bassin d’emploi se retrouvent sans perspective d’avenir.
A ce titre, cette affaire de droit privé devient une affaire d’intérêt public et communal qui ne peut nous laisser indifférents et sans réaction.
Le silence que vous avez manifesté sur cette question est d’autant plus incompréhensible que par ailleurs, lors de vos interventions publiques , vous n’hésitez pas à vous attribuer la paternité de l’avancement d’affaires privées comme par exemple, la réhabilitation future du Matago, du Moulin des Evêques ou le centre aquatique du Môle.

Les élus que nous sommes ont la légitimité de s’interroger sur les conditions qui ont mené à cette cessation d’activité.
Il semble notamment, que ni les salariés ni leurs représentants, ni les élus, n’aient été informés d’un fait troublant : celui de voir qu’en début 2005 le président du conseil de surveillance de la Société THALACAP était également actionnaire de la SCI THALAMED.
En langage populaire de bon sens, c’est ce que l’on appelle avoir un pied dans chaque camp.
Cet élément du dossier mérite également notre attention lorsque l’on sait que les intérêts du bailleur et du locataire sont, pour partie, des intérêts croisés. Il n’est pas interdit de penser non plus, qu’à terme, un projet immobilier ne soit envisagé pour prendre la place de cet atout touristique indispensable au Cap d’Agde.

Pour éviter cette fermeture définitive, sans préjuger aucunement des efforts et des contacts que vous avez peut-être déjà établis , je vous propose les démarches suivantes qui motivent cette question orale.

Premièrement, si les communes n’ont pas la compétence d’intervenir dans cette affaire de droit privée dont il ne nous appartient de juger de la légalité, il est de notre devoir moral de faire tout notre possible pour éviter le changement de destination du foncier dans lequel une activité économique majeure est exercée…
À cette fin, un éventuel changement de destination de ces locaux, passe par un permis de construire ou par une demande de changement de destination auprès de l’administration communale.
C’est, dés aujourd’hui, que vous devez alerter le propriétaire de la position de la commune par rapport aux demandes futures qui pourraient vous parvenir.
C’est votre fermeté d’aujourd’hui qui peut tempérer des ambitions immobilières futures en sauvegardant l’atout touristique et les emplois.

Deuxièmement, La société Thalamed, propriétaire des lieux,, ayant envisagé selon la presse locale la possibilité de céder les locaux, je vois là, pour la commune :
– l’opportunité d’exercer son droit de préemption, d’autant qu’elle dispose d’un outil parfaitement adapté à la situation tant sur le plan juridique que financier au travers d’une société de développement économique et aménagement du littoral… dont vous êtes aujourd’hui président-directeur général : La SODEAL.
– Tout comme le Golf, Le Tennis, Le Port, Les Campings de La Tamarrissiére et de la Clape gérés soit par la ville soit par la SODEAL, la propriété foncière d’un tel outil entre dans le champ de nos compétences d’autant plus s’il s’agit de sauvegarder un outil de développement touristique et les emplois qu’il génère.

La SODEAL a déjà montré son efficacité dans le passé, lorsque, par exemple elle avait acquis au tribunal les actifs du centre de Tennis Pierre Barthes, sauvant ainsi l’entreprise, les emplois et le centre international de Tennis.
J’ajoute à cela que cette opération visant à faire perdurer l’exploitation de la Thalassothérapie sur la commune serait parfaitement neutre financièrement car les loyers recouverts par la SODEAL paieraient largement le coût de l’emprunt contracté.

Voici, Monsieur le maire, sans polémique politicienne, deux propositions concrètes visant à sauver tout autant les emplois que cet atout de notre développement touristique.

Ma question est simple: Quelle sera votre action concrète e pour tenter de sauver le centre de Thalassothérapie du Cap d’Agde.

Didier Denestebe
Conseiller Municipal de la Ville d’Agde
denestebe@wanadoo.fr

Qui est-ce ? – Fiche TrominosCap : https://www.herault-tribune.com/?p=p04&action=view&Tr_Id=4

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.