Agde : conférence autour de l’île de Tromelin ce jeudi 3 juin 2021

Max Guérout, archéologue et directeur des opérations, Groupe de Recherches en Archéologie Navale (GRAN) vous présentera ce jeudi 3 juin à 18h, une conférence concernant les 8 années de fouilles sur l’île de Tromelin.

Pourquoi des esclaves ont-ils été abandonnés sur cette île ? Que s’est-il passé pendant quinze ans sur cet îlot désert de 1 km² ? … autant de questions qui seront abordées lors de cette échange.

« 1 km² au milieu de l’océan indien : 8 ans de fouilles sur l’île de Tromelin »

Galerie du Patrimoine, îlot Molière, Office de Tourisme d’Agde

tout public, entrée libre

Nombre de places limitées, réservation au 04 67 94 69 60

Dans la continuité de l’exposition de la Jeanne Elisabeth, le musée propose de découvrir l’histoire de l’Ile aux esclaves oubliés.

Parti de Bayonne le 17 novembre 1760, l’Utile, un navire de la Compagnie française des Indes orientales, s’échoue le 31 juillet 1761 sur l’île de Sable (aujourd’hui île Tromelin), un îlot désert de 1 km² au large de Madagascar. Il transporte 160 esclaves malgaches achetés en fraude, destinés à être vendus à l’île de France (l’Île Maurice actuelle). L’équipage regagne Madagascar sur une embarcation de fortune, laissant 80 esclaves sur l’île, avec la promesse de venir bientôt les rechercher.

Ce n’est que quinze ans plus tard, le 29 novembre 1776, que la Dauphine, placée sous le commandement de Tromelin approche l’île. Les esclaves survivants, sept femmes et un enfant de huit mois, sont sauvés.

À travers le naufrage et la survie des rescapés de l’Utile, c’est un pan de l’histoire maritime et la question de la traite et de l’esclavage qui sont abordés.

L’exposition itinérante, « Tromelin, l’île aux esclaves oubliés » est le travail de 7 années de fouilles réalisées par le groupe de recherche en archéologie navale (Gran) et de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) aux abords de l’île.

L’exposition est axée autour de 7 séquences composées d’un ensemble de 18 panneaux, 3 installations numériques, d’une maquette et de 5 vitrines présentant un ensemble de fac-similés d’objets issus des fouilles archéologiques réalisées.