AGDE - Patrimoine : Campagne de fouilles sur le Site de la Motte 2019
Le site de la Motte découvert en 2002, une nouvelle campagne de fouilles archéologiques…
Le site de la Motte découvert en 2002, une nouvelle campagne de fouilles archéologiques menées par l’association IBIS a pris fin sur le site jeudi 21 février.
Thibault Lachenal, chercheur au CNRS, a repris la suite de Jean Gasco, et a présenté les dernières découvertes effectuées cette année par les plongeurs : quelques bronzes, des bracelets similaires à ceux déjà exposés au Musée de l’Éphèbe, une hache et une lame de couteau, des poteries, mais également des restes d’animaux, des cerfs et des chèvres.
Petit à petit, ce site situé dans le lit inférieur de l’Hérault et en bordure de la mer Méditerranée à l’époque, livre quelques secrets supplémentaires à chaque campagne de fouilles.
Il est assez étendu des deux côtés du lit inférieur de l’Hérault. En effet, ce n’est qu’au moyen-âge avec la construction du Moulin des Évêques que le lit du fleuve a été rehaussé et élargi au moyen de digues.
Ce site double, datant de 3000 à -700 avant JC, présentait une toute autre physionomie proche des actuelles verdisses, zone semi marécageuse de la Tamarissière, mais déjà modifié de la main de l’homme et surtout par des crues. Ainsi les sites ont été nommés Motte 1 et Motte 2, figurant des sortes de quais en branchages soutenus par des poteaux (près de 600), mais dont le sens ne fait pas de doute : le centre du lit actuel était un terre-plein entouré de deux bras du fleuve.
On peut ainsi supposer que ce terre-plein était une zone d’habitat qui s’est petit à petit effondrée dans le fleuve, obligeant les habitants à émigrer sur une zone plus sûre – la nécropole du Peyrou ? – au nord du centre actuel d’Agde. Le site est quadrillé fictivement en 254 carrés de 2 m de côté permettant une localisation précise.
La partie centrale du Site celle qui s’est «effondrée» a été lessivée par le fleuve, elle offre peu d’espoir de trouvailles. En conséquence, les chercheurs aimeraient bien pousser en aval du fleuve, côté rive droite, là où se sont cantonnés les fouilles 2019. Peut-être en 2020… ?