Appel à la grève des policiers municipaux pendant les JO-2024
Sept syndicats de policiers municipaux ont annoncé mardi le dépôt d'un préavis de grève du 14 juillet au 15 août, pendant les Jeux olympiques, et "des actions collectives ou individuelles" lors du passage de la flamme olympique pour défendre leurs revendications, notamment salariales.
“Le collectif des policiers municipaux en colère appelle l’ensemble des agent(e)s à exercer leur droit de grève du 14 juillet 00h00 au 15 août inclus”, annoncent dans un communiqué transmis à l’AFP le SNSP, la CFTC-PM-SPT, le SNPM, l’UNSA, FSU, Sud et l’association ANCTS.
Le préavis a été déposé ce mardi, a indiqué à l’AFP Stéphane Poupeau, président du SNSP, qui précise que la CGT “s’est mise en retrait pour l’instant de cette action” et que FO et FA-FPT n’ont pas suivi ce mouvement, qui dure depuis plusieurs mois.
Lors du passage de la flamme olympique, qui est arrivée sur le sol français mercredi à Marseille avant de parcourir le pays pendant deux mois et demi, d’autres “préavis de grève nationaux et mensuels sont déposés” en vue “d’actions collectives ou individuelles”, indiquent les sept signataires.
Malgré le “Beauvau des polices municipales” lancé pour une refonte du statut de ces fonctionnaires qui n’a pas évolué depuis 1999, le collectif estime que le gouvernement “continue de faire la sourde oreille”. “Il nous entend, mais ne nous écoute pas !”
“Il est scandaleux que certains policiers municipaux partent à la retraite à 64 ans avec une pension inférieure au seuil de pauvreté”, écrivent les signataires, qui formulent quatre revendications techniques pour la revalorisation de leur fonction.
“Il est exclu que durant les Jeux olympiques, les policiers municipaux, considérés par les pouvoirs publics comme de simples employés municipaux, pallient au manque d’agents des forces étatiques ou assurent leurs missions quotidiennes”, préviennent-ils.
La mairie de Paris, qui peine à recruter pour sa police municipale, mise désormais sur un effectif de 2.000 agents pour les JO (26 juillet – 11 août), au lieu des 5.000 agents promis en 2020 par la maire PS Anne Hidalgo.
Pour le relais de la flamme dans Paris (14-15 puis 26 juillet), le ministère de l’Intérieur prévoit 18.000 effectifs, dont 1.600 policiers et gendarmes dédiés au relais.
Le 26 juillet, 45.000 policiers et gendarmes doivent sécuriser la cérémonie d’ouverture sur la Seine, selon la même source.
La CGT des éboueurs de Paris, majoritaire dans le secteur, a déposé des préavis de grève pour une partie du mois de mai et tout l’été, notamment durant les Jeux, afin d’obtenir une augmentation salariale ainsi qu’une “prime exceptionnelle”.