Sports — Montpellier

Après le titre de Félix Lebrun, Montpellier veut devenir la "capitale du ping"

Et pourquoi pas les Mondiaux en 2027 ? Portée par l'enthousiasme autour des frères Lebrun, Montpellier s'est muée pendant une semaine en capitale française du tennis de table et ambitionne de devenir une terre d'accueil des grandes compétitions dans les années à venir.

Pendant six jours, conclus par le sacre de Félix Lebrun dimanche 27 octobre au soir, la Sud de France Arena, salle de spectacle nichée au sud de la ville, a accueilli pour la première fois un WTT Champions, tournoi de deuxième niveau du circuit international derrière les “Grand Smash”, qui sont l’équivalent des tournois du Grand Chelem en tennis.

Plus de 41 500 spectateurs en six jours

La mise en scène, une seule table baignée par les jeux de lumière et les intermèdes musicaux: le show était autant en tribunes que sur l’aire de jeu, même si certains des meilleurs joueurs mondiaux, comme les N.1 chinois Wang Chuqin et Sun Yingsha, manquaient à l’appel de cette semaine héraultaise.

“Un tournoi comme cela, il n’y en a eu qu’un seul en Europe l’année dernière”, s’est réjoui auprès de l’AFP le président de la Fédération française (FFTT) Gilles Erb, évoquant le tournoi de Francfort. Mais, ajoute-t-il, “on a vendu plus de deux fois plus de billets qu’en Allemagne, qui est une terre de tennis de table.” D’après World Table Tennis, l’organisateur du circuit, le tournoi a attiré plus de 41 500 spectateurs sur six jours.

“Une étape importante”

Pour Christian Assaf, vice-président de la métropole de Montpellier délégué aux politiques sportives, l’organisation de l’événement est “une étape importante dans l’engagement qui est le nôtre autour du ping et des frères Lebrun”.

Natifs de la région, Félix et Alexis évoluent toujours dans leur club de l’Alliance Nîmes-Montpellier. Les deux pongistes français ont été omniprésents toute la semaine: nombre de spectateurs croisés aux abords de la salle portaient des maillots ou des raquettes floqués à leurs noms.

Les locomotives du ping français ont également régalé autour de la table, offrant aux fans un duel en quart de finale avant que le cadet aille chercher le titre. “J’ai vu beaucoup de personnes qui venaient de Lille, de vraiment très loin pour cet événement”, constate leur mère, Dominique Lebrun, bénévole pour leur club. “Si c’est une réussite, les gens auront encore plus envie de revenir. Là, c’est vraiment top car c’était pendant les vacances scolaires”, complète-t-elle.

Les Mondiaux 2027 dans le viseur

Abdelkader Safi, employé au pôle sport de la métropole de Montpellier qui tenait un stand d’information et d’animation, était aux premières loges pour mesurer l’attractivité des deux frangins. L’engouement, raconte-t-il, “a commencé doucement mardi, mais dès que les frères Lebrun ont été annoncés sur les matches, c’est extraordinaire, il y a quatre fois plus de personnes”.

“Montpellier se positionne aussi comme terre d’accueil de ce genre de gros circuits”, constate-t-il encore, en écho à l’ambition de la Métropole qui, développe Christian Assaf, veut en faire “la capitale française du ping, au même titre que Toulouse est celle du rugby à XV”.

La perspective s’inscrit dans une stratégie sur le long terme. Après avoir déjà accueilli les championnats de France en mars, Montpellier devrait à nouveau accueillir deux nouvelles éditions du WTT Champions, l’année prochaine puis en 2026. “On va déposer une candidature au mois de novembre pour accueillir les Mondiaux à Montpellier”, annonce, Christian Assaf.

“Dans notre stratégie, c’était trois ans de WTT. En mars, on a organisé les championnats de France. On voit bien cette montée en puissance et notre souhait, c’est de construire une candidature pour les championnats du monde de 2027”, explique de son côté Gilles Erb.

D’ici là, Félix et Alexis Lebrun, 18 et 21 ans, pourraient “avoir plus d’expérience encore, être encore plus forts, et si on veut aller jusqu’au bout du rêve, c’est que l’un soit champion du monde ici à Montpellier”, conclut le patron de la FFTT.

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