Archipel de Thau : pari réussi pour la 1re année de la fusion des Offices de Tourisme
Un nouvel office de tourisme intercommunal a vu le jour le 1er janvier 2022 sous la marque Archipel de Thau Destination Méditerranée. C’était un pari qui, un an après, semble réussi.
Une conférence de presse a été organisée à l’occasion de cette première bougie. L’occasion de rappeler notamment que cet office du tourisme intercommunal (OTI), fusion de 5 offices de tourisme, regroupe 14 communes, dont 4 stations classées de tourisme (Sète, Balaruc-les-Bains, Frontignan et Marseillan). Autour de la table étaient présentes Marie-Christine Fabre de Roussac, adjointe au tourisme à Marseillan, Tiphaine Collet, directrice de l’OTI, Juliette Coste, adjointe déléguée au tourisme à Sète, et Brigitte Lanet, adjointe au maire de Balaruc-les-Bains, déléguée au Tourisme, au Développement économique, au Commerce et à l’Artisanat.
Le bilan d’activité
Juliette Coste a rappelé : « ce grand office de tourisme est organisé en 5 pôles : l’administration, les finances, les ressources humaines ; l’accompagnement des professionnels, la gestion relation clients et la commercialisation ; la promotion et la communication ; la qualité, le classement, le tourisme écoresponsable et l’accueil. À cela s’ajoute une cellule dévolue au développement et à l’innovation. » Au total, 62 salariés répartis dans les différents pôles sont au service du territoire.
L’élue a détaillé la « densité de l’année, car il a fallu structurer les méthodes de travail, les outils, l’organisation dans son ensemble et surtout instaurer des dialogues pérennes avec les stations ainsi qu’avec l’ensemble des services de Sète Agglopôle Méditerranée ». Elle enchaîne : « 3 objectifs stratégiques majeurs ont été définis pour les années à venir : un tourisme toute l’année, la qualité partout et pour tous et un tourisme écoresponsable ».
Les chiffres
Tiphaine Collet a donné des chiffres de fréquentation : « l’année 2022 a été vraiment une année ‘record’ avec une hausse de 15 % des nuitées touristiques sur l’ensemble de la destination (par rapport à 2021). Nous sommes légèrement au-dessus du niveau de 2019. À Sète par exemple, nous sommes même à 47 % de plus qu’en 2019. Un vrai travail doit encore être réalisé pour étendre la saison, car en été, il y a énormément de monde. Nous allons essayer de répartir ces flux dans le temps et dans l’espace. Au total, nous pouvons annoncer 13,3 millions de visiteurs en 2022, ce qui équivaut à une population permanente annuelle de 56 000 personnes supplémentaires pour l’agglo. Nous notons également une hausse très importante des excursionnistes ; il y en a 52,5 % de plus par rapport à 2019. Ce sont des gens qui viennent ‘à la journée’. Nous accueillons 72 % de Français et 28 % d’étrangers pour les nuitées, et pour les excursionnistes, 69 % de Français et 31 % d’étrangers. Cette dernière catégorie est intéressante, car notre enquête a montré qu’ils dépensent beaucoup plus sur le territoire (53 € par jour) que les touristes (40 € per jour). On estime à près de 1 milliard d’euros les retombées économiques touristiques sur le territoire, secteur qui représente 20 % de l’emploi local. »
Des projets d’amélioration
Parmi les projets, la directrice Tiphaine Collet a notamment expliqué : « nous allons étoffer notre offre de visites guidées et développer des applications de découverte du patrimoine, notamment avec les 20 œuvres d’art qui seront installées pour les 20 ans de l’Agglo. Nous allons développer une application qui permettra aux visiteurs d’aller d’œuvre en œuvre et de raconter une histoire autour de ces œuvres et du patrimoine artistique et culturel ».
« Cette fusion a été montée en une année, ce qui est très court. Je tiens à féliciter les équipes pour leur travail. Nous devons maintenant également accompagner les professionnels pour qu’ils aient la notion de territoire et pas seulement celle de leur commune », a précisé Marie-Christine Fabre de Roussac. « Nous avons un contrat de destination littorale en partenariat avec la Région, le CRT, le Département, les aéroports Béziers – Cap d’Agde et Montpellier, les croisiéristes. Ils nous apportent tous un peu de tourisme. Nous allons ouvrir cette année à Marseillan un Bureau d’Informations touristiques au théâtre Henri-Maurin pour mesurer la fréquentation. Nous espérons à terme le pérenniser sur toute l’année. Nous réfléchissons également autour du canal du Midi. Nous aimerions que l’entrée (ou la sortie) soit refaite pour éviter que les touristes voient les berges s’effondrer et les bateaux couler, alors que le canal est historiquement un joyau. Des discussions sont en cours dans ce sens pour cette entrée de l’étang de Thau. On pourrait envisager d’y mettre un point d’informations touristiques également ».
Focus sur le thermalisme
Brigitte Lanet a donné des informations concernant le thermalisme : « Balaruc est la première station thermale de France depuis 2014. Nous ne cessons de progresser en termes d’accueil des curistes, qui viennent 21 nuitées et rayonnent sur le territoire. Cette année, nous avons battu tous les records par rapport aux autres stations thermales : nous sommes toujours les premiers avec la plus forte progression pour rattraper les curistes perdus (Covid). À fin 2019, nous avions 53 000 curistes (il faut compter plus d’un accompagnant par curiste) et là nous sommes remontés à 43 000 curistes. Les réservations pour 2023 redémarrent très fort ».