Argent : ce qui change au 1er janvier 2023
Cette année encore, les nouveautés sont nombreuses en matière de revenus, de coût des transports, d'énergie ou d'épargne…
Revue de détail des évolutions réglementaires, des augmentations tarifaires et des aides mises en place ou prolongées en ce début d’année 2023…
Revenus et conditions d’emploi
• Hausse du Smic de près de 25 euros net
Au 1er janvier 2023, le salaire minimum augmente de 1,8 %, ce qui représente 24,93 euros net de plus par mois. Son montant est désormais de 1352,97 euros, pour s’aligner sur l’inflation.
• Augmentation des pensions retraite de base
En ce début 2023, environ 14 millions de retraités bénéficient d’une hausse de 0,8 % de leur pension de base de la CNAV, la CNRACL, la CNAVPL, du SRE ou de l’ASPA. Pour rappel, les pensions de retraites avaient déjà été revalorisées de quasiment 1 % en janvier 2022 et de 4 % en juillet 2022.
• Revalorisation de l’indemnité de télétravail des agents publics
Instaurée en septembre 2021 pour les agents de l’Etat, de la fonction publique territoriale et hospitalière et les magistrats judiciaires, l’indemnité de télétravail, qui était auparavant de 220 euros par an, passe à 253,44 euros par an.
Epargne
• Augmentation du taux d’intérêt du Plan Epargne Logement
Le 1er janvier 2023 marque un changement de taille en matière de Plan épargne logement (PEL), son taux de rendement étant réévalué à 2 %, le mettant au niveau du Livret A. Mais tout bien calculé, l’évolution principale est ailleurs : les droits à prêts accompagnant le PEL vont surtout donner la possibilité aux particuliers d’emprunter à un taux moindre par rapport à celui du marché.
Transports
• Carburant : un chèque de 100 euros pour les ménages modestes, sur demande expresse
La remise de 10 centimes sur le litre de carburant n’étant plus en vigueur depuis le 31 décembre 2022, le gouvernement met en place un chèque de 100 euros pour les ménages les plus modestes possédant un véhicule et l’utilisant pour se rendre au travail.
Pou y être éligible, le revenu fiscal de référence (RFR) de 2021 doit être inférieur à 14 700 euros sur l’année. Les personnes qui se pensent éligibles à ce chèque devront se rendre sur le site du gouvernement impots.gouv.fr à compter du 16 janvier 2023 et y indiquer leur numéro fiscal, la plaque d’immatriculation de leur voiture et attester que cette aide leur permettra de financer les trajets entre leur domicile et leur travail. Environ 10 millions de personnes devraient pouvoir bénéficier de ce dispositif.
• Une prime de 100 euros pour les nouveaux convertis au covoiturage
En cette période d’inflation des coûts du carburant et de sensibilisation à la transition écologique, les conducteurs sont encouragés par le gouvernement à pratiquer le covoiturage, grâce à une prime de 100 euros. La condition pour la toucher est de réaliser un premier trajet collectif en 2023 puis d’en faire neuf autres dans les trois mois suivants.
La plateforme de covoiturage à laquelle ils souscrivent leur fera alors 2 versements : un premier de 25 euros au plus tard trois mois après le premier trajet, et un second de 75 euros au plus tard trois mois après le 10e trajet en covoiturage.
• Augmentation de 1 000 euros du bonus écologique
A partir de ce 1er janvier 2023, les ménages les plus modestes qui veulent acheter une voiture électrique bénéficieront d’un bonus écologique de 7 000 euros au lieu de 6 000 euros précédemment. Attention, l’aide ne sera valable que pour les véhicules coûtant moins de 47 000 euros.
• Un prêt à taux zéro pour l’achat d’un véhicule moins polluant pour les ménages modestes
À compter de ce 1er janvier 2023 et pendant deux ans, les ménages les plus modestes (revenu fiscal de 14 000 euros maximum) et les micro-entreprises de moins de 10 salariés dont le chiffre d’affaires ou le total de bilan est inférieur à 2 millions d’euros, installés à proximité ou dans une Zone à faibles émissions, ont droit à un prêt à taux zéro, à rembourser en sept ans, pour acquérir un véhicule moins polluant que le leur.
Energie
• Reconduction du bouclier tarifaire
Le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement est prolongé en 2023, avec une augmentation des tarifs du gaz plafonnée à 15 % et une hausse des tarifs de l’électricité bloquée à 15 % pour l’électricité en février 2023. Les ménages, les copropriétés, les logements sociaux, les petites entreprises et les plus petites communes sont concernés par le plafond de 4 % en 2023.
• Pas de compteur Linky ? Une indemnité à payer
À partir de janvier 2023, les ménages qui auront refusé que soit installé chez eux le compteur Linky devront régler une indemnité de 8,30 euros tous les deux mois pour couvrir les frais de relevé de compteur, quel que soit leur fournisseur d’énergie, s’ils n’ont pas communiqué au moins un relevé d’index en 2022. Ceux non équipés d’un compteur Linky et qui ont transmis leur relevé au moins une fois ces douze derniers mois n’auront pas à payer cette indemnité en 2023, mais devront la régler à partir de 2024.