Arthur Lansonneur : photographe de l’Hérault et de son temps
A l’occasion du concours de photos organisé par le centre commercial Odysseum auquel participe Arthur Lansonneur, le photographe s’est confié sur sa passion, sa façon de travailler et son style.
Photo © Arthur Lansonneur
Arthur Lansonneur, étudiant en 4e année de physique, est connu pour ses photographies de Montpellier et du Département, qu’il sillonne à vélo, “toute l’année et presque par tous les temps” avoue-t-il. Son vélo semble l’extension de ses jambes. Le jeune homme n’est “pas vraiment casanier. Depuis tout petit, j’ai toujours préféré sortir plutôt que de rester devant la télé” reconnaît-il. Aujourd’hui, il crée des images devant lesquelles nous restons contemplatifs pendant qu’il s’évade à la recherche de nouveaux paysages.
Prendre du plaisir
Les réseaux sociaux l’ont fait connaître. Félicité par des amis pour ses photos prises sur la place de la Comédie, le soir de la victoire de l’équipe de France de football en juillet 2018, il poste ses images et reçoit ses premiers encouragements. Depuis, il s’est fait connaître et à l’occasion, il participe à des concours de photographie comme on participe à un jeu. Mais n’y a-t-il pas toujours un sentiment de plaisir partagé sur ses photos ? Le concours proposé par le centre commercial Odysseum demande aux photographes d’exploiter le travail des street artistes réalisé dans la galerie. Avec humour, Arthur Lansonneur a mis en scène un félin en jouet devant la fresque d’un félin bien plus grand qui s’apprête à pénétrer dans le centre commercial. Le photographe parvient à créer un sentiment d’inquiétude par la convergence des regards et la similitude des pelages.
Une signature
Une signature parmi ses milliers de clichés : le reflet. “Certaines personnes reconnaissent mon travail lorsqu’ils voient une photo qui utilise l’effet visuel du reflet” s’amuse Arthur Lansonneur. Le jeune photographe de Montpellier aime “l’aspect esthétique du reflet, son aspect géométrique”. Car Arthur Lansonneur porte son regard sur des paysages, des rues en perspectives dont il “aime les lignes qu’elles dessinent”. Pas ou peu de personnages. “Je n’ai pas l’équipement qu’il faut pour faire du portrait” explique le photographe.
Un témoin
A force d’accumuler autant de photos, Arthur Lansonneur est devenu un témoin des changements dus à l’urbanisme. C’est souvent son vélo qui est mis en scène sur ses photos, comme en autoportrait discret. Récemment, il a reçu un commentaire pour une de ses photos qui représentait son vélo à côté d’une nouvelle piste cyclable. La personne a critiqué le développement excessif des pistes cyclables, nous dit le photographe. Preuve que le travail d’Arthur Lansonneur est un regard objectif, documentaire sur son temps, au-delà de ses qualités esthétiques.
Son inspiration
Les commentaires sur les réseaux sociaux “sont le plus souvent positifs, reconnaît Arthur Lansonneur. Il y a les négatifs-négatifs dont je ne peux rien tirer, et il y a les négatifs-positifs qui m’aident à m’améliorer”. La photographie est “un loisir, un moment de détente qui m’aide à m’évader” explique Arthur Lansonneur, qui ne compte pas en faire sa profession. Il ne trouve d’ailleurs pas son inspiration chez des photographes reconnus, mais plutôt dans l’immense communauté à laquelle il prend part sur les réseaux sociaux, et qui lui offre chaque jour des centaines d’exemples où puiser de nouvelles idées.