Société — Montpellier

Assises du droit de la mer et des solidarités : une première sensibilisation à la crise migratoire

Solidarités, sensibilisation et traversée en mer… Les premières assises du droit de la mer et des solidarités qui se sont déroulées ce jeudi 17 octobre sensibilisent à la crise migratoire.

Je serais mort à cette heure-là”, témoigne Laouratou Diallo, arrivée en Europe par le biais d’un maigre zodiaque en 2018. Une frêle embarcation qui a traversé la mer Méditerranée, depuis le Maroc… Mais qui n’atteindra jamais une quelconque côte. Ce sont des secouristes en haute mer qui l’ont sauvée, alors qu’elle dérivait avec son bébé, son bateau ayant coulé.

Ce jeudi 17 octobre, Laouratou Diallo témoigne aux assises du droit de la mer et des solidarités au parc des expositions, entre deux tables rondes. Des discussions organisées par le Parlement de la mer et les collectivités autour du droit et de la crise migratoire se succèdent. Ici, un objectif : sensibiliser.

Car le drame de Laouratou Diallo est courant. Depuis 10 ans, l’OIM (l’Organisation Internationale pour les Migrations) a recensé  30 000 décès en mer Méditerranée. Un chiffre bien en deçà de la réalité. Une réalité que tient à sensibiliser Sylvie Pradelle, la vice-présidente du conseil départemental de l’Hérault. “On a pu sensibiliser nos publics”, explique-t-elle, en faisant référence à l’exposition photo organisée en collaboration avec SOS Méditerranée en 2022. Un geste pour prendre conscience : “Montrer ce que c’est que d’être en détresse en mer.” Une exposition qui a été montrée dans les établissements scolaires. Une action de sensibilisation donc, mais pas seulement. “Nous avons accordé à la SNSM (​​Société nationale de sauvetage en mer) la somme de 20 000€. En 2020, 2021 et 2022, également 20000€ à SOS Méditerranée”, confie-t-elle.

Une subvention qui permet de soutenir les associations. Mais pour SOS Méditerranée, le coût de fonctionnement de leur navire, l’Ocean Viking, coûte 24000€, et ne compte pas seulement sur ça.

Des opérations donc difficiles à mettre sur pied économique, mais pas uniquement. La législation, notamment italienne par le biais du décret Piantedosi, restreint les actions des ONG présentes en mer Méditerranée. François Thomas, président de SOS Méditerranée, explique les difficultés liées à ce décret et les détentions à quai de leurs navires :

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