Bassin de Thau : pêche et cultures marines, bilan et projets grâce aux fonds européens
Au cours des cinq dernières années, la démarche de Développement local par les acteurs locaux du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (DLAL-FEAMP) a mobilisé de nombreux acteurs et a été génératrice de projets pour les filières « pêche et cultures marines » sur la lagune de Thau et sa bande côtière.
(Crédit nudesignyork/Canva)
Le Syndicat mixte du bassin de Thau s’est fortement “engagé afin de faire de ce programme européen de développement local un véritable levier pour ces filières. Trente-sept projets ont ainsi été accompagnés entre 2017 et 2021. La réussite de ce projet collectif tient largement aux soutiens des partenaires financiers : l’Europe via le FEAMP, la Région Occitanie, mais également le Département de l’Hérault et les intercommunalités (Sète Agglopôle Méditerranée et Hérault Méditerranée)“. Cette dynamique se poursuit en 2022 avec une nouvelle candidature portée par le SMBT, sur un périmètre élargi à 36 communes et une enveloppe de fonds européens quasiment doublée.
Qu’est-ce que le DLAL FEAMP ?
C’est une initiative européenne visant “l’ancrage et le développement des activités de pêche et de cultures marines sur un territoire littoral. Ce programme apporte des financements spécifiques sur des territoires capables de tisser des liens entre acteurs publics et privés, individuels et collectifs, constituant ainsi un Groupe d’action locale pêche et aquaculture (Galpa). Ces acteurs se retrouvent autour d’une stratégie de développement local conçue et mise en œuvre de manière partenariale. Le programme est animé par une structure porteuse, le SMBT et bénéficie d’importants partenariats techniques et financiers. Un organe de gouvernance, le Comité de sélection et de pilotage a pour mission de sélectionner les dossiers qui pourront bénéficier de financements FEAMPA s’ils répondent aux objectifs de la stratégie“.
15 maîtres d’ouvrage pour des dizaines de projets
Le rapport présente “un bon équilibre entre les filières : 11 projets sont exclusivement tournés vers la pêche, 13 exclusivement vers la conchyliculture, 13 vers les 2 filières. Parmi les porteurs les plus actifs, on trouve le SMBT, structure porteuse de 10 projets (dont 5 dossiers d’animation), le CEPRALMAR (6 projets) et le CRCM (5 projets). Sur demande des membres du CSP, priorité a été donnée aux projets collectifs d’intérêt général. Aucune entreprise privée n’a reçu de soutien financier au titre du DLAL FEAMP 2016-2021“.
La stratégie 2022-2027
Le SMBT explique que cette stratégie “vise à poursuivre les engagements du programme précédent. La valorisation des produits locaux, l’innovation dans les pratiques, l’accès des jeunes aux professions de la conchyliculture et de la pêche, la communication sur les produits et les métiers demeurent des axes forts. De nombreux défis ont été identifiés, comme apporter un soutien aux pécheurs et conchyliculteurs pour faire face au changement climatique, et développer des moyens pour travailler en synergie avec les activités du tourisme et des loisirs“.
Les chiffres du Bassin de Thau
- Concessions conchylicoles : 2 485 tables conchylicoles soit 312 ha; 184 filières en mer; 591 mas conchylicoles; 65 lieux de dégustation.
- 1er bassin conchylicole de méditerranée : 6 200 tonnes d’huîtres, 2 500 tonnes de moules et 500 exploitants.
- Criée d’Agde : 6,1M€, 1 200 tonnes débarquées.
- Criée de Sète : 10M€, 2 200 tonnes débarquées.
- La flotte de pêche locale : 19 thoniers, 28 chalutiers, 221 « petits métiers », 750 marins.