Bernard Tapie s’est éteint à l’âge de 78 ans
Atteint d’un cancer de l'œsophage et de l’estomac depuis 2017, l’ancien président de l’Olympique de Marseille est décédé ce dimanche 3 octobre.
Le businessman, showman et politique s’en est allé après une vie marquée par une gouaille légendaire, des ambitions démesurées et quelques démêlés avec la justice.
L’homme d’affaires
Né le 26 janvier 1943 à La Courneuve, Bernard Tapie a fait fortune dans les années 80. Vendeur de télévisions, l’homme d’affaires a passé le début de sa carrière à reprendre et remettre sur pied des sociétés en faillite, générant plusieurs dizaines de millions de francs.
Passionné de sport, il profite de sa fortune pour bâtir l’équipe cycliste la Vie Claire, un investissement couronné de succès grâce aux victoires de Bernard Hinault (1985) et Greg Lemond (1986).
Une légende du ballon rond
En 1986, il rachète l’Olympique de Marseille et attire les valeurs montantes du football telles que Deschamps, Cantona et Barthez.
Là encore, son opération paie. L’équipe arrive rapidement au sommet du championnat de France et remporte la Ligue des Champions en 1993.
L’année 1993 est aussi marquée par le début de la fin pour Bernard Tapie, empêtré dans un scandale de corruption lié au match US Valenciennes-Anzin – OM. Condamné à huit mois de prison ferme, il en purge six avant de retrouver sa liberté.
La politique et les affaires
En marge de ses succès sportifs, le propriétaire de club connaît une ascension fulgurante en politique. Député des Bouches-du-Rhône entre 1989 et 1996, il “séduit” François Mitterrand et devient son ministre de la ville entre 1992 et 1993.
Une prise de fonction qui prendra fin alors que le litige concernant la revente d’Adidas l’éclabousse. Une affaire vieille de 28 ans qui, après des années de tumultes, ne connaîtra jamais de conclusion.