Béziers : 30 mois et 4 ans de prison pour l'agression d'une femme enceinte
C'est un magistrat du parquet de Béziers qui l'avait secourue sortant d'une audience tardive.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 19 au 20 janvier 2022 vers 0h30, dans le centre-ville de Béziers, un magistrat du parquet de Béziers, qui venait de quitter le tribunal à l’issue d’une audience tardive, a alors porté assistance à une jeune femme, enceinte de cinq mois, qui était au sol. La jeune femme semblait avoir été agressée par deux hommes et une femme. Le magistrat a fait intervenir les forces de l’ordre tout en essayant de calmer la situation. La police municipale est arrivée sur place et a appréhendé les suspects puis les a conduit au commissariat de Béziers.
Violentée à son domicile, puis dans la rue
La jeune femme a expliqué qu’elle avait été violentée à son domicile par son frère et une femme l’accompagnant, parce qu’elle avait refusé de leur donner de l’argent. Elle l’hébergeait depuis quelques mois. Finalement, elle avait fini par accepter de les accompagner à un distributeur de billets. Devant l’immeuble, la jeune femme a demandé à un homme qui se trouvait là d’appeler les secours. Celui-ci s’est avéré être l’ami de la femme l’ayant agressée. Il a attrapé la jeune femme par le bras pour la faire chuter au sol. Elle a été de nouveau frappée par ses trois agresseurs jusqu’à l’intervention du magistrat. La victime présentait plusieurs hématomes (ITT de 2 jours).
Des explications confuses
Les trois gardés à vue, tous alcoolisés au moment de leur interpellation, ont donné des explications confuses et évolutives. Face aux éléments recueillis par les policiers du commissariat de Béziers, ils ont fini par reconnaître avoir commis des violences et demander de l’argent à la victime, à l’exception de l’homme resté en bas de l’immeuble qui a seulement reconnu avoir pris le téléphone de celle-ci pour l’empêcher d’appeler la police.
À l’issue de leurs gardes-à-vues, ils étaient tous les trois déférés au parquet de Béziers qui les poursuivaient du chef d’extorsion avec violence ayant entraîné une incapacité totale de travail n’excédant pas 8 jours. Tous les trois dotés d’un casier judiciaire chargé, ils ont été placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention dans l’attente de leur procès qui s’est tenu le 23 février 2022. Devant le tribunal correctionnel, les trois prévenus ont continué à livrer des versions minimisant celle de la plaignante.
Condamnation ferme
Le frère de la plaignante âgée de 31 ans ainsi que la prévenue âgée de 53 ans ont été tous les deux condamnés à quatre ans d’emprisonnement. Le troisième individu âgé de 46 ans a été condamné à 30 mois d’emprisonnement dont 12 mois assortis du sursis probatoire pendant deux ans. Tous les trois ont été maintenus en détention.