Béziers : Drones au-dessus du centre pénitentiaire, une série d’interpellations et de condamnations fermes
C’est un jugement récent, ce 13 décembre 2023, un homme de 24 ans, interpellé le 11 septembre pour avoir utilisé un drone dans le but de livrer des colis contenant notamment plus de 100 g de cocaïne et près de 600 g de cannabis, a été condamné à 18 mois de prison ferme.
Cette sentence, alignée sur les réquisitions du parquet, vient renforcer la position stricte adoptée par les autorités judiciaires dans cette affaire.
En janvier 2024, un détenu impliqué dans ces affaires sera jugé. Il est suspecté d’avoir orchestré l’une de ces livraisons. La réponse ferme du système judiciaire face à ces incidents souligne l’importance accordée à la sécurité des établissements pénitentiaires et à la lutte contre la circulation illicite de substances, et d’objets prohibés en leur sein.
Rappel des faits, selon le communiqué de Monsieur Raphaël Balland, procureur de la République près le tribunal judiciaire de Béziers : durant les nuits des 9 et 11 septembre 2023, sept individus (six hommes et une femme) avaient été appréhendés en flagrant délit dans les environs immédiats du centre pénitentiaire. Cette opération, menée par la police nationale avec le soutien de la police municipale, s’inscrivait dans le cadre de quatre enquêtes distinctes. Le point commun entre ces affaires résidait dans l’utilisation de drones comme moyen de transfert de colis destinés aux détenus.
L’intervention policière avait permis la récupération d’environ une trentaine de colis. Parmi les objets saisis figuraient plus de 100 g de cocaïne, environ 600 g de cannabis, des téléphones portables, des chargeurs, des paquets de cigarettes, de la nourriture et un couteau en céramique. Suite à leur arrestation, les suspects avaient été présentés devant le juge des libertés et de la détention, cela avait abouti à la détention provisoire pour les hommes et un contrôle judiciaire pour la femme impliquée.
Le tribunal correctionnel de Béziers, lors de l’audience du 13 septembre 2023, avait prononcé des peines d’emprisonnement fermes variées. Les primo-délinquants, deux jeunes hommes de 18 et 19 ans, avaient écopé de quatre à six mois de prison, tandis que les autres, déjà connus des services de justice, avaient reçu des peines allant de huit à douze mois. La femme impliquée avait bénéficié d’une relaxe, faute de preuves suffisantes.