Béziers : enquête sur deux pompiers suspendus pour fraude au pass sanitaire
Les deux pompiers de Béziers avaient mis la puce à l’oreille de leur hiérarchie en se targuant d’avoir obtenu un pass sans vaccination. Une enquête est en cours depuis leur suspension qui remonte à une quinzaine de jours.
Photo © mathieu.amicuccie@sdis34
Réfractaires à la vaccination, les deux pompiers ont dû se dire : “pas vus pas pris”. Mais l’écho de leur fraude est arrivé aux oreilles de la direction qui a pris la chose très au sérieux. Deux plaintes ont été déposées contre les contrevenants qui risquent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende.
Le jeu en vaut-il la chandelle ?
La caserne de pompiers de Béziers a abrité le secret de deux hommes qui pour exercer leur métier et par peur des effets secondaires du vaccin, ont préféré se procurer un faux pass. Mais, soit par vantardise soit par culpabilité, l’enquête le dira, les langues se sont déliées et la supercherie a été mise au grand jour. Depuis le mois de décembre, le parquet de Béziers a poursuivi en justice un agent de l’éducation nationale et une infirmière pour les mêmes raisons.
A ce jour, 400 enquêtes ont été ouvertes en France visant des détenteurs et des réseaux de faux pass sanitaires. En plus des peines que la justice pourrait leur infliger, ces hommes exposent leur santé à aux symptômes les plus violents. Le cas d’une femme contaminée au covid, décédée la semaine dernière à l’hôpital en île-de-France, a révélé qu’elle était en possession d’un faux pass.
Les faux pass sont légion
Dès les annonces gouvernementales de l’été dernier et la loi relative à la gestion de la crise sanitaire du 5 août 2021, obligeant les professionnels à se faire vacciner pour exercer, les faux pass sanitaires se sont répandus moyennant finance. Un marché dont se sont emparés de nombreux réseaux de falsification de documents. Beaucoup de Français craignant plus le vaccin que le virus pour leur santé, y ont eu recours pour continuer à travailler et toucher un revenu.
La direction des pompiers de l’Hérault n’a pas souhaité s’exprimer sur l’affaire en cours. Mais nul doute que si ces cas sont avérés, il est probable que les deux hommes ont bénéficié d’un réseau de faux pass pour se les procurer. Une hypothèse que les enquêteurs ne peuvent pas exclure et qui pourrait révéler bien d’autres cas dans le département et dans l’Occitanie.