Béziers : France 2030, déplacement d’Emmanuel Macron sur le site de Genvia pour le développement d’une filière d’hydrogène décarboné
La France a pour projet de décarboner l’industrie. L'objectif du gouvernement est de réduire considérablement les émissions d’ici 2050.
(crédit : Twitter @Elysee)
Le 12 octobre dernier, le Président de la République Emmanuel Macron a présenté le dispositif France 2030. En mettant en avant la transition écologique, il souhaite à travers ce plan d’investissement massif « faire émerger les futurs champions technologiques de demain et accompagner les transitions de nos secteurs d’excellence, automobile, aéronautique ou encore espace ».
Dans cette continuité, il s’est rendu ce mardi 16 novembre à Béziers sur le site de Genvia qui développe des électrolyseurs. Les technologies d’électrolyseurs servent à la production d’hydrogène décarboné. La visite d’une ligne de production automatisée de Schlumberger était au programme, ligne pilote sur laquelle a déjà débuté la production des premiers électrolyseurs.
“Ça c’est l’avenir. On était un groupe recroquevillé sur nous-même. On se lance dans de nouvelles énergies. Pour ça, on a besoin de partenariat.”
explique Olivier Peyret, président de Schlumberger France
La France de 2030 sera industrielle
“L’avenir français est industriel. Je veux le dire ici aussi parce que c’est un message qu’il faut marteler pour les jeunes générations, pour continuer à attirer aujourd’hui et à attirer demain.”
précise Emmanuel Macron
Pour le chef de l’état, “elle sera industrielle parce que nous avons besoin et nous continuerons à avoir besoin de produire. Parce que produire, c’est ce qui permet de moins dépendre des autres, en tout cas de chercher les gens avec qui on a envie de faire des choses, mais de ne pas dépendre en totalité d’eux. C’est ce qui permet de continuer à créer des emplois, c’est ce qui permet de créer des emplois qualifiés, des emplois qu’on paye mieux que certains autres.“
Il ajoute que Béziers est “un site d’excellence, une pépite pour l’avenir. Que la bataille pour l’hydrogène, c’est une bataille pour l’industrie, une bataille pour se déplacer, une bataille pour l’écologie et une bataille pour la souveraineté.
Pour conclure, il précise que “nous devons réinvestir au carré, bâtir cette France de 2030 pour justement construire cette nouvelle industrie décarbonée, cette nouvelle industrie plus souveraine. Avec au cœur de celle-ci l’hydrogène comme solution, en quelque sorte, d’énergie et de réindustrialisation.
Développer le secteur industriel d’un point de vue écologique
La volonté est de réduire les émissions tout en permettant aux industries de mieux stocker l’énergie tout en favorisant l’émergence d’énergies renouvelables. L’hydrogène décarboné est une des solutions évoquée pour agir sur la diminution des émissions de CO2 dans l’atmosphère.
200 millions d’euros pour Genvia
Dans le cadre du plan de relance, 2 milliards d’euros ont déjà été attribués au développement de l’hydrogène décarboné. Sans compter le financement de 7 milliards d’euros de soutien public qui est prévu jusqu’en 2030. 3 à 4 milliards d’euros seront utilisés dès 2022. En plus, la France va soutenir les projets industriels européens de Genvia pour près de 200 millions d’euros. Cela a été notifié à l’Union européenne dans le cadre du projet IPCEI (Important Projects of Common European Interest).
Les 3 priorités
- Décarboner l’industrie en faisant émerger une filière française de l’électrolyse
- Développer une mobilité lourde à l’hydrogène décarboné
- Soutenir la recherche, l’innovation et le développement de compétences afin de favoriser les usages de demain
L’hydrogène décarboné, qu’est ce que c’est ?
Produit à partir d’énergies fossiles comme le charbon, le gaz naturel ou encore le pétrole, l’hydrogène décarboné est faiblement émetteur de CO2. Cet hydrogène écoresponsable est produit par électrolyse de l’eau, à partir d’électricité décarbonée ou renouvelable.
Genvia
Située à Béziers, la société Genvia est issue de la recherche du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) et d’une collaboration avec le groupe Schlumberger. Créée en mars 2021, elle est spécialisée dans les technologies d’électrolyseurs servant à la production d’hydrogène décarboné.
“On a envie de lui dire merci. Merci d’avoir choisi la société Genvia et merci du coup d’avoir choisi Béziers. C’est un superbe projet. Pour ma ville c’est une chance colossale. Si on rate cette chance, dans 30 ans nous n’en aurons pas une autre.”
précise Robert Ménard, maire de Béziers