Béziers : il blesse un gendarme et prend la fuite avec un enfant à bord, le chauffard écope de 6 ans de prison
Un automobiliste en fuite après avoir refusé d'obtempérer lors d'un contrôle routier et blessé un gendarme dans l'Hérault a été condamné mardi à six ans d'emprisonnement, a annoncé le parquet de Béziers.
L’homme de 25 ans, récidiviste, a été jugé pour “violences sur un militaire de la gendarmerie nationale avec usage d’une arme (le fourgon)”, refus d’obtempérer, “dégradation volontaire d’un bien destiné à l’utilité publique, conduite sans permis et défaut d’assurance”, a précisé le procureur de la République de Béziers Raphaël Balland dans un communiqué.
Au péril de leur vie
Les faits remontent au 20 août, quand deux motards de la gendarmerie de Béziers tentaient d’interpeller un fourgon contrôlé à 136 km/h sur un axe limité à 90 km/h à Puisserguier, à 20 km de Béziers.
“Après avoir refusé d’obtempérer, le conducteur s’engageait alors pendant plus de 20 minutes dans une course-poursuite sur 21 km, au cours de laquelle le fuyard adoptait une conduite périlleuse pour les autres usagers de la route, jetant même divers objets sur la chaussée en direction des militaires”, précise le communiqué.
Pris dans un cul-de-sac, l’un des gendarmes avait pointé son arme de service dans sa direction avant de se rendre compte qu’un enfant était à bord “ce qui l’incitait à ne pas tirer”. L’automobiliste avait alors percuté la moto d’un des gendarmes, le faisant chuter et lui occasionnant une fracture du tibia et 10 jours d’incapacité totale de travail, avant de prendre la fuite avec sa compagne et l’enfant à bord.
Etat de récidive
Après quatre jours de recherches, l’automobiliste avait été interpellé à Réalmont dans le Tarn. Il a reconnu être l’auteur des faits, en niant toute intention de tuer. “Il expliquait son comportement par la crainte d’être interpellé, n’étant pas titulaire du permis de conduire et son véhicule n’étant pas assuré. Il affirmait avoir pris peur en voyant l’arme braquée sur lui”, a indiqué le procureur.
L’homme, déjà condamné à cinq reprises, notamment pour violences et refus d’obtempérer, était en état de récidive au moment des faits et a été incarcéré.