Béziers : installation des commissaires Renaud Bellamy et Hervé Bousquet, les nouveaux visages de la sécurité
Ce mardi 9 juillet, Renaud Bellamy a été installé en tant que nouveau commissaire central de Béziers lors d'une cérémonie sur la Place de Gaulle, en présence de son nouvel adjoint Hervé Bousquet, du préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch, du maire de la ville Robert Ménard, et de plusieurs représentants de la police nationale, dont la directrice départementale de la sécurité publique de l’Hérault, Marjorie Ghizoli.
Interview de Marjorie Ghizoli, patronne des policiers de l’Hérault
Arrivé à Béziers en juin 2024, Renaud Bellamy succède à Éric Hermenier, désormais en poste à Montpellier. “Les premières semaines ont été consacrées à la découverte de la circonscription, avec toutes ses problématiques spécifiques”, explique le nouveau commissaire. Conscient de commencer son mandat dans un contexte particulier, avec des effectifs impactés par les Jeux olympiques de Paris, à quelques jours du passage du Tour de France et en pleine organisation de la Féria, Renaud Bellamy travaille de concert avec les institutions et les élus locaux pour agir selon la feuille de route transmise par la DDSP de l’Hérault : “ Je suis là pour que les citoyens de Béziers, de Villeneuve-lès-Béziers, de Boujan, de Cers… puissent bénéficier des meilleures conditions possibles en matière d’ordre public et de tranquillité publique”.
Un profil “tout-terrain”
Homme de terrain, le nouveau commissaire possède une vaste expérience dans les forces de l’ordre. Il débute sa carrière en 1993 en tant qu’enquêteur. Neuf ans plus tard, en 2002, il réussit le concours des commissaires et est affecté au XIe arrondissement de Paris, où il prend la direction de la section initiative et stupéfiants. Il poursuit cette mission à plus grande échelle, supervisant la lutte contre les stupéfiants dans six autres arrondissements parisiens. Par la suite, il se spécialise dans la lutte contre le terrorisme séparatiste et devient officier de liaison police au ministère de l’Intérieur. Il rejoint ensuite la direction centrale de la sécurité publique, où il dirige le service de nuit du département des Yvelines. En 2018, il fait ses premiers pas dans l’Hérault lors d’un détachement à Montpellier pour travailler dans la lutte contre la fraude à la TAM. Il reprend ensuite ses fonctions opérationnelles comme commissaire central adjoint à Palaiseau, dans l’Essonne.
“L’avantage que j’ai, c’est que j’ai une vision de tous les domaines dans lesquels la police exerce, résume-t-il. Toutes ces expériences, je viens les mettre au service de la circonscription de Béziers où je serai secondé par le commissaire Hervé Bousquet, lui-même ancien gardien de la paix qui connaît bien le terrain. Nous allons former une équipe très complémentaire et j’ai confiance dans la manière dont les choses vont se dérouler”.
Interview de Renaud Bellamy, nouveau commissaire central de Béziers
“Venir à bout des 3 % de gens qui emmerdent tout le monde”
Pour le maire de Béziers, Robert Ménard, il fallait bien un policier d’expérience pour assurer la paix dans la ville : “La présence massive d’uniformes dans les rues, c’est ce qui calme les ardeurs des abrutis. La question est comment venir à bout des 3 % de gens qui emmerdent tout le monde pour préserver la tranquillité des 97 % qui n’aspirent qu’à une chose : être tranquilles et qu’on ne les emmerde pas !”
Et pour le premier magistrat de la ville, cette question ne peut être abordée qu’avec fermeté : doit être prise à bras-le-corps, avec fermeté, sans velours : “Tout le monde le sait ici, je mets l’accent sur la sécurité. Votre première liberté, c’est de pouvoir descendre dans la rue, que tout le monde vous foute la paix et que la police vous protège. La ville a la chance d’avoir des dirigeants qui mettent le paquet sur ce sujet.”
Pour l’élu, si ces efforts portent leurs fruits, ils pourraient être renforcés et accélérés par une augmentation des compétences des policiers municipaux : “Je me bats pour que la police municipale ait plus de pouvoirs. Les gens ne le savent pas, mais elle n’a pas le droit de demander vos papiers d’identité, pas le droit de vous demander d’ouvrir votre coffre, et elle n’a pas accès à des fichiers comme celui des voitures volées. C’est de la folie ! Il faut lui donner plus de pouvoirs, car aujourd’hui les policiers nationaux ne sont pas assez nombreux. Ils doivent travailler main dans la main”.