Béziers, interview : Pierre Thevenoux en spectacle le 15 mars, ça va être "marrant...normalement"
Des caves parisiennes à la salle Molière de l’Opéra Comédie de Montpellier, l’humoriste reste à l’aise en toute circonstance, et c’est bien la qualité des t-shirts Decathlon… Avec cette nouvelle édition de son 2d spectacle, tout y passe : amours, mort, écologie, pigeons et peut-être même Robert Ménard…
Votre spectacle s’appelle Pierre Thevenoux est marrant… normalement. Vous doutez beaucoup en tant qu’artiste ?
Pierre Thevenoux : Non ! Je cherchais un nom pour ce 2d spectacle et j’ai finalement choisi ce titre. C’est comme une protection, comme ça s’il y en a qui viennent et qui ne trouvent pas ça drôle… On ne pourra pas dire qu’ils n’ont pas été prévenus ! Initialement, c’est un spectacle que je joue depuis 2019, mais qui a été complètement retravaillé, et qui n’a plus rien à voir avec la première version. D’ailleurs, attention, dans un an pile, la page de ce spectacle sera définitivement tournée !
Quelles thématiques seront présentes dans ce spectacle ?
PT : Il y a un peu de tout, des sujets classiques, de la vie de tous les jours : le couple, la mort ou encore l’écologie, mais loin de moi l’idée d’être moralisateur. Je parle aussi des animaux, notamment des pigeons. Et puis j’essaie de faire dans le local, de faire quelques blagues en rapport avec l’endroit où je suis.
Donc à Béziers, vous direz quelques mots sur Robert Ménard ?
PT : Je vais voir ! C’est possible, mais il est aussi possible que les habitants de Béziers en aient plein le cul des blagues sur Robert Ménard. En tout cas, je ne pense pas qu’il soit dans la salle. Je ferai peut-être des blagues sur lui, ce n’est pas à exclure.
Faire rire pour faire rire, ça existe vraiment ? Peut-on faire de l’humour sans prendre parti, s’engager ?
PT : Oui tout à fait. On n’est pas obligé de prendre parti explicitement, frontalement, on peut faire des tacles plus discrets. Et puis je ne crois pas que les humoristes aient forcément besoin de ça. Ça dépend des sujets pour ma part. Il y en a où je vais réagir et d’autres où je considère que je n’ai aucune légitimité, où je ne vois pas pourquoi j’irai ouvrir ma gueule.
Votre meilleure anecdote et votre pire anecdote sur scène ?
PT : J’en ai plusieurs. Le meilleures fois, c’est quand dès les premières secondes du spectacle, on sent une grande connivence, qu’on sait que ça va être la folie, qu’on va rire avec les gens. Les pires anecdotes, c’est souvent aux débuts : tu joues en extérieur, devant des gens qui ne savent pas pourquoi ils sont là, certains qui crient au fond, qui se lèvent et s’en vont. Mais je n’ai jamais vécu de gros traumatisme à ce niveau. Ou alors mon cerveau a fait ce travail d’effacer cela de ma mémoire.
Est-ce qu’il y a une scène qui vous a particulièrement marqué ?
PT : Il y en a une qui me revient, dans le coin, justement. L’an dernier, j’ai joué dans la salle Molière de l’Opéra Comédie de Montpellier. La déco, c’était vraiment ambiance Louis XIV, et moi, je jouais-là avec mon t-shirt Decathlon, j’étais là : ‘la culture s’est effondrée en France’.
Êtes-vous aussi à l’aise devant un large public que dans une petite salle ?
PT : J’ai rempli des salles jusqu’à un peu plus de 1 000 personnes et c’est vrai que ça commence à faire. J’ai notamment joué à la Bourse du travail de Lyon. A ce niveau, c’est vrai qu’on commence à s’éloigner du côté proche et intimiste du stand-up. Mais honnêtement, je prends autant de plaisir à jouer dans une cave, où tout le monde est compacté, que devant une grande salle de 1 000 personnes.
Une phrase pour donner envie aux gens de venir voir votre spectacle, notamment à Robert Ménard ?
PT : Venez, j’ai des crédits à rembourser. Et puis ça va être marrant.
Informations pratiques
Date : vendredi 15 mars, 20 h 30
Lieu : Zinga, Zanga, Trav. de Colombiers, 34500 Béziers