Santé — Boujan sur Libron

Béziers : les urgences de nuit de la clinique Saint-Privat ferment leurs portes faute de médecins

L'établissement privé qui se trouve à Boujan-sur-Libron, dans l'agglomération de Béziers, manque de médecins urgentistes et ne pourra plus accueillir de patients entre 22 heures et 8 heures du matin à partir de ce lundi 16 décembre.

Les couloirs des urgences de la clinique Saint-Privat, à Boujan-sur-Libron dans l’agglomération de Béziers, seront vides la nuit, à partir de ce lundi 16 décembre. Plus aucun patient ne pourra être pris en charge entre 22 heures et 8 heures du matin, par manque de médecins. “Notre effectif médical s’est réduit au cours des derniers mois, nous faisons face à la pénurie nationale de médecins urgentistes“, constate avec regrets Nicolas Daudé, le directeur de l’établissement privé qui cherche activement à recruter.

De 6 à 4 médecins urgentistes

Le nombre de titulaires avait déjà baissé de six à seulement quatre médecins urgentistes en 2023. Le coup de massue a été le départ ces jours-ci de deux médecins remplaçants qui faisaient régulièrement des vacations.

Nous avons privilégié la continuité de soins de qualité la journée, quand le flux est le plus important avec environ 75 patients par jour“, explique le patron de la clinique. La nuit, seuls cinq à dix patients fréquentaient l’établissement en moyenne. “Ils pourront aller au centre hospitalier de Béziers ou à la clinique Pasteur de Pézénas. Ces établissements ont été concertés“, veut rassurer M. Daudé, qui s’inquiète aussi pour la santé financière de sa structure.

“Une perte d’activité”

Nous n’allons pas recevoir les patients donc forcément ce sera une perte d’activité pour nous“, anticipe le directeur. “Les médecins sont libéraux donc cela ne pèse pas sur notre budget mais je garde les effectifs du personnel, les locaux et le matériel des urgences de nuit donc je conserve le même niveau de charges“, résume M. Daudé, qui a pour objectif de rouvrir le service au plus vite dès le premier trimestre début 2025.

Un challenge de taille alors que la désertification médicale s’intensifie selon l’étude de l’UFC-Que Choisir : près de deux Français sur dix vivent en désert médical, plus d’un enfant sur deux réside dans un lieu dépourvu de pédiatres, 6 millions de Français n’ont pas de médecin généraliste.

Il y aura un retour de meilleure fortune d’ici quelques années mais il faut dix ans pour former un médecin“, estime, optimiste, M. Daudé.

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