Béziers : une marche “de paix et de vivre ensemble” en hommage à Mohammed, tué d’un coup de couteau
L’homme de 61 ans a été tué d’un coup de couteau samedi 30 novembre par sa voisine de palier de 22 ans. Une marche pacifique est organisée ce dimanche 8 décembre à 14h pour lui rendre hommage par l’association d’amitié franco-marocaine de Béziers.
“Ta famille et tes amis pensent à toi”, “Nous pouvons tous vivre ensemble”, “Parti trop tôt”. Les pancartes sont déjà prêtes pour la marche blanche qui va commencer ce dimanche 8 décembre à 14h devant la sous-préfecture de Béziers.
Une marche “digne, de paix et de vivre ensemble” pour rendre hommage à Mohammed Idrissi, 61 ans, décédé d’un coup de couteau le samedi 30 novembre par sa voisine de palier de 22 ans, qui était accompagnée de sa fille de six ans. “C’est un ami, un homme bon, discret et travailleur, apprécié de tout le monde”, témoigne Driss Bouhaja, de l’association d’amitié franco-marocaine de Béziers, à l’origine de l’initiative. Mohammed Idrissi, installé dans la ville depuis 25 ans, travaillait dans les vignes. S’il n’était pas marié, il avait des cousins et de la famille à Béziers et à Narbonne.
“Une minute de silence et une prière”
La marche va donc commencer à la sous-préfecture pour se terminer devant le domicile de la victime, rue Guilhemon. “Après une minute de silence et une prière, nous allons distribuer du lait et des dattes, continue M. Bouhaja. Nous voulons apporter notre soutien à sa famille face à cette tragédie.”
“Que la justice fasse son travail”
La jeune femme a été mise en examen pour meurtre le 2 décembre et placée en détention provisoire. Tout en niant avoir voulu tuer son voisin, elle évoque un accident survenu lors d’une altercation, affirmant que la victime l’aurait agressée avec un couteau à la suite d’un différend lié à sa fille. Une version contredite par les résultats de l’autopsie.
“Nous voulons seulement que la justice fasse son travail. Je ne suis pas là pour juger cette femme mais je pense à sa fille de 6 ans, les cris de sa mère, c’est malheureux…Cette petite n’a rien fait”, regrette M. Bouhaja.
Emmanuelle Ménard, la femme du maire Robert Ménard, et la première adjointe à la mairie de Béziers, Elisabeth Pissarro, sont annoncées à cette marche. “La porte est ouverte à tout le monde mais cette marche n’est pas politique, je ne veux pas de drapeau et c’est une marche silencieuse”, précise M. Bouhaja.