Bouzigues : voie verte en coquilles d’huître, à quoi doit-on s’attendre ?
Dans le cadre de sa politique “Route durable” et de son “Plan Hérault Vélo”, le Département est investi dans la restauration écologique de la voie verte située entre Bouzigues et Balaruc-les-Bains.
L’opération, dont le coût est évalué à 410 000 €, est intégralement financée par le Département. Ce sont également ses services qui, en partenariat avec les experts routiers des laboratoires d’Eurovia et du ministère de l’écologie, qui analyseront l’impact de ce nouvel aménagement innovant pendant 3 ans.
Un chantier expérimental
Les travaux de rénovation de la voie verte située au nord de l’étang de Thau s’accompagneront de plusieurs innovations à visée écologique. La piste cyclable, dégradée par la pousse et l’usage, sera retravaillée avec deux procédés insolites et novateurs issus d’un produit très local…l’huître.
En effet, l’entreprise Eurovia a créé un nouveau béton écologique issu d’un mélange de sables issus des coquilles d’huîtres de Bouzigues concassées et de ciment. Depuis le 30 novembre 2023, il est “appliqué en tranchées latérales de part et d’autre de la piste sur une longueur de 900 mètres, détaille de Département. Ces poutres de rives constitueront ainsi une barrière physique empêchant les dégradations liées au chiendent (plante) qui pousse en bord de voie.” L’autre procédé innovant est l’association du revêtement Decovia®, des enrobés à froid à base de latex, et d’une section réalisée avec des coquilles d’huître recyclées.
Pour quels effets ?
Est-ce là la nouvelle lubie du département ? Un coup de pub insolite pour les huîtres multitâches ? Un investissement expérimental voué à devenir la norme ? Seul l’avenir nous le dira. D’après les experts au projet, le revêtement innovant appliqué à partir du printemps 2024, en plus d’être moins énergivore lors de sa fabrication, sera capable de rafraîchir la piste grâce à l’absorption des rayons lumineux. Au Département de conclure : “Si ce chantier expérimental s’avère concluant, cette technique économique et écologique pourrait se généraliser sur d’autres voies vertes ou sur des routes à faible trafic.”