Cap d’Agde : coup de chaud au centre naturiste, trois vigiles accusés de violences 
Trois vigiles du village naturiste du Cap d'Agde, âgés de 22 ans, 24 ans et 60 ans, ont fait face au parquet de Béziers ce mercredi 6 décembre.
Leur comparution fait suite à des investigations approfondies menées par le commissariat de police d’Agde, déclenchées à la suite de multiples signalements d’actes violents au sein du centre naturiste entre le 27 mai et le 9 septembre 2023.
Les plaintes affluent
La première victime affirme qu’elle a été traitée de “sale négro” le 27 mai dernier par les accusés, avant de subir des violences entraînant une fracture significative de sa cheville droite (45 jours d’ITT).
Mais ce n’est pas tout. Trois autres plaintes mettent en cause le vigile de 22 ans, agent municipal d’Agde, détenteur d’une carte professionnelle d’agent de gardiennage et responsable de la barrière aux accès réglementés du village naturiste. L’homme nie toutes implications. Placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès, qui aura lieu le 19 janvier 2024, il a dès à présent l’interdiction de se rendre au camp naturiste du Cap d’Agde, de fréquenter les deux autres agents impliqués, d’entrer en relation avec les victimes, d’exercer toute profession liée à la sécurité et de porter une arme. Il doit également pointer au commissariat de police d’Agde une fois par semaine.
Violences en réunion
Le premier accusé sera jugé avec les deux autres agents de sécurité, également sous contrôle judiciaire, pour les violences commises le 27 mai 2023. Deux circonstances aggravantes pourront peser dans la balance de la justice : avoir perpétré les faits en réunion et en raison de la race ou de l’ethnie de la victime.
L’accusé principal est également poursuivi pour des violences par personne chargée d’une mission de service public les 27 juin (4 jours d’ITT), 3 septembre (7 jours d’ITT) et 9 septembre 2023 (3 jours d’ITT) sur les trois autres victimes, ainsi que pour avoir proféré des menaces à l’encontre de l’une d’elles afin de la dissuader de porter plainte. Jusqu’à présent, il n’avait été condamné qu’une seule fois en 2023, pour conduite en état alcoolique. Les deux autres agents, sans antécédent judiciaire, seront jugés pour complicité.