CAP D'AGDE - NATURISME, EXHIBITIONNISME, LAXISME.
« Circulez, il n’y a rien à voir ! ». C’est à peu près…
« Circulez, il n’y a rien à voir ! ». C’est à peu près ce que signifie le refus de débat, suite à la question orale posée par Florence Denestebe, lors du dernier conseil municipal, sur le problème engendré par certains comportements « sexuels » dans la zone naturiste du Cap d’Agde. Ainsi, Gilles D’Ettore a préféré botter en touche plutôt que d’aborder cette question avec les élus agathois.
Ce refus ne l’a pas empêché, dès le lendemain, de contacter la presse pour justifier sa position de renoncement sur ce sujet, son refus de responsabilité. « La municipalité n’est en rien responsable de ces comportements », « Je ne suis pas curé » déclare-t-il.
Certes nous ne lui demandons pas d’être notre guide spirituel (Dieu nous en préserve), mais simplement d’assumer les responsabilités d’un maire. Il a aussi déclaré dans la presse que les agathois n’en ont « rien à faire », oubliant au passage que les résidants du quartier naturiste sont aussi agathois !
Bien entendu, ce n’est pas le seul problème qui tracasse les agathois en général, mais il les concerne quand même tous, au moins pour ses conséquences sur l’image de notre commune.
Il est vrai que les dérives sexuelles en cause ont longtemps porté à sourire et font encore l’objet de plaisanteries. Mais l’ampleur du phénomène et son écho médiatique grandissant nous indiquent clairement qu’une réponse des autorités locales engageant au laxisme n’est plus acceptable. Je crois au contraire que l’autorité municipale doit afficher clairement sa détermination à voir la loi s’appliquer dans ce quartier, comme ailleurs dans la commune.
Et celle-ci interdit tout simplement l’exhibitionnisme sexuel dans les lieux publics, plages y compris. Ainsi le message serait clair et les services d’Etat chargés de son application se sentiraient clairement soutenus dans leur action.
Cette détermination serait au moins une bonne base, de loin préférable à un aveu d’impuissance. Pour autant, cela n’empêcherait en rien ceux qui le souhaitent de se livrer aux pratiques sexuelles libertines dans des lieux privés et adaptés, si cela leur convient.
C’est cette réponse toute simple qui aurait dû être donnée ce lundi 20 septembre au palais des congrès du Cap. Elle aurait le mérite de contribuer à « tirer notre station vers le haut », comme cela est si souvent invoqué… et si peu appliqué.
Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Pays d’Agde »