Castelnau-le-Lez : grève chez Ubisoft, "les dirigeants font la sourde oreille à chaque négociation"
Si le retour obligatoire au bureau à raison de trois jours par semaine a provoqué l’explosion de leur mécontentement, ils perçoivent cette décision comme “la goutte d’eau d’un vase déjà trop rempli”.
Devant le studio Ubisoft Montpellier, situé à l’entrée de Castelnau, la tension est palpable, même si les salariés grévistes ont décidé de créer un piquet convivial. Mais derrière quelques sourires, c’est la colère qui domine, celle des employés qui ont misé sur une société “qui semble aujourd’hui les avoir oubliés”.
L’ultimatum
Clément Montigny, délégué syndical à @stjv_fr à #Ubisoft Montpellier, appelle les dirigeants à se souvenir que « la valeur de l’entreprise, ce sont ses salariés » 👇 pic.twitter.com/qrZ6h7YMYG
— Hérault Tribune (@HeraultTribune) October 15, 2024
“On a embauché des gens en leur promettant trois jours de télétravail”, lance Clément Montigny, délégué du Syndicat des travailleurs du jeu vidéo (STJV) pour ce studio. “Et maintenant, ils se retrouvent face à un ultimatum : revenir au bureau ou revoir toute leur organisation de vie.” D’après Mathis, la situation est grave car certains employés, “ayant déménagé ou adapté leur vie à cette flexibilité”, pourraient même “être contraints de quitter l’entreprise”.
#greve #ubisoft D’après Mathis, la situation est grave car certains employés, “ayant déménagé ou adapté leur vie à cette flexibilité”, pourraient même “être contraints de quitter l’entreprise” pic.twitter.com/GHdZTPO4Rd
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“On ne nous écoute pas”
Mais le télétravail n’est que la partie visible de l’iceberg. Les salariés dénoncent surtout une direction qui, depuis des mois, parait “sourde à leurs revendications”. La frustration couvait déjà depuis février, après une première grève qui avait mobilisé plus de 700 personnes, sans qu’aucune avancée significative ne soit obtenue sur le plan salarial. “On ne nous écoute pas, ajoute Florian. Alors cette fois, on est dans le rapport de force avec la grève et on va mettre la pression jusqu’à ce qu’ils cèdent.”
#greve 🎤 Pour Florian, salarié chez #Ubisoft Montpellier, « les dirigeants font la sourde oreille » pic.twitter.com/DpEtFncT0l
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