Castelnau-le-Lez : le commissaire-enquêteur émet un avis défavorable pour Sablassou

Le commissaire-enquêteur a rendu son rapport dans l’enquête publique (menée du 11 juillet au 2 août 2024) relative à une demande de Déclaration d’utilité publique (DUP) pour constituer une réserve foncière de 9, 8 hectares et l’expropriation de 35 parcelles pour “la création d’équipements d’intérêt général”, formulée par la Métropole de Montpellier.

Conclusion sans appel du commissaire : “Il apparait clairement que de très nombreuses personnes et associations sont opposées au projet de création d’une réserve foncière”, avec 95,88% d’avis défavorables calculés sur 997 observations.

De plus, le commissaire pointe une procédure inadaptée car “la constitution de la réserve foncière à Sablassou a clairement pour objet, entre autres, le transfert de la Clinique du Parc comme l’attestent plusieurs déclarations d’élus”. Or, le dossier ne mentionne pas ce projet. “Le projet de réserve foncière à Sablassou est beaucoup plus abouti qu’il n’apparait dans le dossier”, poursuit le commissaire-enquêteur dans ses conclusions. Dans ces conditions, il considère que “la procédure n’est pas adaptée” à la situation.

Du pain béni pour les oppositions qui se sont empressées de réagir à la publication du rapport. “Au vu de ces nouveaux éléments, il apparait inapproprié de la part Frédéric Lafforgue, maire de Castelnau-le-Lez, et Michaël Delafosse, président de la Métropole, de s’entêter et de ne pas écouter la population”, réagissent les Élus Écologistes de Montpellier dans un communiqué où ils réitèrent leur demande de “retirer l’OAP [Orientation d’aménagement et de programmation] Sablassou du PLUi et de sanctuariser les terres de Sablassou pour développer une agriculture de proximité”.

Julien Miro, conseiller municipal d’opposition et président de L’Observatoire de Castelnau-le-Lez, de son côté, constate que Frédéric Lafforgue “voit désormais son projet d’urbanisation de Sablassou considérablement freiné” et essuie, par là même, un nouvel échec “après avoir vu les trois tours retoquées“. Il demande, dans un communiqué, la réalisation “d’une étude indépendante concernant la possibilité ou non d’implanter la clinique sur un autre terrain à Castelnau. Nous voulons préserver les terres agricoles et conserver notre clinique.” Affaire à suivre.