Castelnau-le-Lez : une braderie, une foire et la création d'une Zac à Sablassou pour redynamiser le tissu économique
Mardi 15 mars, la CCI de l'Hérault a livré la restitution de son étude approfondie du tissu économique et commercial castelnauvien, analysant ses forces mais aussi ses faiblesses. La municipalité va prendre en compte ces pistes pour redynamiser les secteurs nécessitant un coup de boost. Elle a d'ores et déjà annoncé plusieurs mesures en ce sens…
Une Zac à Sablassou et une étude sur Sablassou et l’Aube Rouge
Le maire de Castelnau-le-Lez, Frédéric Lafforgue, annonce qu’une étude va porter sur l’Aube Rouge et sur Sablassou. L’idée conjointe du maire de Castelnau et du président de la métropole de Montpellier, Michaël Delafosse, est d’implanter une Zac de 30 hectares à Sablassou autour de la future gare TER. “La SA3M va lancer le concours d’architecte urbaniste ; j’espère que la Zac bénéficiera d’une belle signature architecturale”, indique Frédéric Lafforgue.
Selon lui, la Zac Sablassou pourrait être axée sur la formation avec le campus Station d’Oc. Le pôle formation pourrait porter sur le numérique, priorité de la municipalité depuis 2017 avec la formation dispensée par Microsoft et Simplon notamment mais aussi sur les Industries Culturelles et Créatives, grâce à la proximité avec les studios de tournage de Vendargues ou encore l’installation prochaine de Pix Studios à Saint-Gély-du Fesc. “En matière d’ICC, tous unis, sur la métropole de Montpellier, nous pourrons faire aussi bien que Madrid et Londres”, lance le maire.
Une foire et une braderie à l’occasion par exemple d’un “Dimanche de respiration” commerçant
A la suite de l’étude menée par la CCI de l’Hérault (voir ci-dessous), qualifiée de “remarquable” par l’adjoint aux Commerces de proximité Thierry Dewintre, la Ville de Castelnau-le-Lez et la CCI Hérault devraient travailler de concert pour renforcer les animations commerciales. Cela passera par la sollicitation des commerçants pour qu’ils se constituent en une association de commerçants force de propositions, qui mettrait régulièrement en place des animations. “A Castelnau, les associations de commerçants ont été terrassées par la pandémie de Covid-19”, explique Thierry Dewintre, adjoint délégué aux Finances et aux Commerces de proximité.
Par ailleurs, la foire qui se tenait avant le Covid à Castelnau, et qui rencontrait un grand succès, devrait être rééditée au Kiasma. De plus, des braderies devraient se tenir sur le modèle du Grand Bazar organisé plusieurs fois par an à Montpellier. “Nous pourrions envisager de créer des Dimanches de respiration à la fois écologiques, sans voitures, et commerçants, où les Castelnauviens viendraient se détendre tout en faisant leurs emplettes. Cela pourrait par exemple se faire sur l’avenue de l’Europe, la RN 113, qui serait alors fermée aux voitures, la circulation étant détournée sur les rues des Perrières et de la Galine”, indique Frédéric Lafforgue, qui pense aussi au site des berges du Lez pour accueillir ce type d’événement.
Développer encore le numérique
Enfin, un travail pour inciter les commerçants à se lancer dans la vente en ligne, déjà lancé durant la pandémie, va se prolonger, car assure André Deljarry, “la vente en ligne représente 10 à 20 % de chiffre d’affaires supplémentaire pour tout commerce”. La volonté de la municipalité, qui axe une partie de sa politique sur la stratégie numérique, est de renforcer la visibilité des commerçants auprès des habitants et des salariés grâce à la mise en place d’un annuaire des commerçants sur le nouveau site Internet de la Ville et à l’application Imagina en lien avec les outils de valorisation de la CCI, souligne le premier adjoint Gérard Sigaud.
La Ville lancera également une vaste campagne de communication pour faire connaître la variété et la qualité de ses commerces. “A l’image de ‘Montpellier la Surdouée’, slogan lancé par Georges Frêche en son temps, nous pourrions trouver un slogan pour Castelnau-le-Lez”, suggère le maire, qui juge illogique que Castelnau ne soit pas aussi connue que Biarritz ou Rodez alors que sa démographie est importante et ses attraits nombreux.
Une étude édifiante menée par la CCI de l’Hérault
Préalablement à l’annonce des mesures, Bruno Bouterin, responsable du Pôle Appui aux Territoires et Représentation des Entreprises, et le président de la CCI, André Deljarry, avaient présenté une analyse très fouillée de la situation des commerces castelnauviens, des secteurs commerciaux les plus pourvus mais aussi de l’évasion des achats vers d’autres villes avoisinantes, et des points forts et faibles du tissu commercial de Castelnau-le-Lez.
Des statistiques sur l’emploi, les secteurs clés et les créations d’entreprises
Le maire Frédéric Lafforgue estime que cette étude livre “une photo plutôt positive de la commune”. En effet, la population est jugée dynamique (+4,1 % de croissance annuelle de la population), plutôt jeune (55,8 % de moins de 44 ans). Par ailleurs, l’important pouvoir d’achat (revenu moyen de 37 % supérieur à la moyenne régionale) ne peut que bénéficier aux commerces implantés sur la commune. L’élu relève que le tissu économique est en forte croissance à Castelnau-le-Lez, mené par 3 secteurs clés que sont la santé (la clinique du Parc étant le premier employeur à Castelnau), le numérique (avec notamment Ubisoft, CGI…) et les services aux entreprises.
L’emploi sur la ville ne cesse de progresser, d’après l’étude de la CCI Hérault : il y a eu près de 400 créations nettes d’emplois par an depuis 2014, et près de 10 000 salariés travaillent à Castelnau-le-Lez. 27 % des salariés vivent à Castelnau-le-Lez. Beaucoup d’entre eux travaillent à Montpellier (44,8 % des Castelnauviens actifs y travaillent et 25 % des salariés Castelnauviens y vivent). Ces données confortent les efforts engagés par la Ville en termes de mobilité (transports en commun et circulations douces).
Les créations d’entreprises atteignent des sommets, avec 710 entreprises créées en 2021 à Castelnau-le-Lez, soit une croissance deux fois plus rapide que la moyenne nationale depuis dix ans, si l’on se base sur les chiffres de l’Insee.
Frédéric Lafforgue note que si l’activité n’a pas été altérée par la crise, et s’il n’y a pas eu de fermetures de commerces à Castelnau, c’est parce que l’ “on s’en est donné les moyens. Dès le début de la pandémie de Covid et du premier confinement, nous avons été une des premières communes à répondre aux attentes des commerçants avec les services de la Région Occitanie et la CCI de l’Hérault. Nous avons fait du cousu main pour les commerces, avec une aide sur les loyers et l’activité, pendant les deux confinements. Nous avons contribué au maintien de l’activité. Nous ne voulions pas de rideaux fermés à Castelnau à cause des conséquences du Covid”.
Le commerce castelnauvien, en bonne position, a encore des marges d’améliorations
Selon l’étude réalisée par la CCI de l’Hérault, l’offre en commerce traditionnel figure en bonne position, à 5 points devant des pôles similaires. Le volume d’affaires se concentre principalement sur les moyennes et grandes surfaces, tandis que les surfaces de moins de 300 m² génèrent seulement 30 % du chiffre d’affaires.
L’étude révèle que la zone de l’Aube Rouge pâtit d’un volume d’affaires total de seulement 9 M€, malgré ses surfaces de vente importantes (à comparer aux 17 M€ de la zone de la Pompignane).
Thierry Dewintre explique : “à Castelnau-le-Lez, le commerce est présent partout. On peut y acheter des livres, y manger dans les nombreux restaurants, s’approvisionner dans les caves à vin, faire ses courses dans les commerces de bouche. Castelnau est une ville où l’on vit vraiment, avec un vrai centre-ville animé”. Le maire ajoute : “On y fait ses courses, son marché, qui est d’excellente qualité, et qui privilégie les circuits courts, tout comme la future Grange, vouée à intégrer à terme le lot 14 de la Zac Eurêka. Une vraie ville du quart d’heure pour de nombreux habitants”. Laquelle ville du quart d’heure devrait être applicable à tous les Castelnauviens d’ici la fin du mandat de Frédéric Lafforgue, grâce au réseau Express Vélo, aux deux lignes de Bustram qui desserviront des quartiers jusqu’ici non desservis de Castelnau d’ici deux ans, et à la future garde TER de Sablassou.
La capacité d’attraction des commerces castelnauviens est réelle, et la zone de chalandise s’étend au-delà de la ville, dans les quartiers montpelliérains environnants. Mais les consommateurs castelnauviens consomment beaucoup à l’extérieur de leur ville, à la fois pour leurs courses alimentaires (59 %) et leurs achats non alimentaires (82 %). L’étude pointe des marges d’amélioration qui devraient permettre de booster le commerce à Castelnau, lequel bénéficie déjà de la très bonne dynamique démographique et économique de la Ville et d’une offre de commerce bien positionnée. D’où les décisions annoncées par la municipalité. Le maire tient compte aussi du déficit d’offres d’hébergement sur son territoire (seulement deux hôtels), et compte bien pallier ce manque afin de développer une vraie offre touristique, notamment grâce à la valorisation des berges du Lez.
l’avenue de l’Europe est une catastrophe …. Aucune respiration sur ce lieu aseptisé, sans charme… Et on continue d’ailleurs a construire des logements avant tout rentables et inesthétiques ….. Sans parler de la vue sur la voie ferrée de nombreux appartements.
J’imagine ces batiments dans 10 ou 15 ans ou lorsque tous les avantages fiscaux seront terminés …
Je ne peux meme pas imaginer aller chez les commercants des RDC … inaccessibles pour la plupart.
Quand à la zone Eureka la vision est a tres court terme : comment imaginer avoir assez de foncier pour un jour faire une ligne 6 de Tram ou autre ? La ville est exponentielle et cette zone couplée au millénaire n’est connue que pour ses embouteillages. Emprunter ce quartier est en permanence une mission exaspérante.