Change de disque : avec Jacques Brel !
Ivre de musique et affamé de la vie, Jacques Brel est un artiste passionné et passionnant. Entre colère et amour, poésie et cris, il a su donner de l'âme aux partitions.
Le 1er septembre, les Agathois pourront découvrir l’histoire de Florence Arthaud, en avant-première au cinéma. La navigatrice s’inscrit comme un emblème, elle est la première femme à remporter la Route du Rhum en 1990, une course à la voile transatlantique, en solitaire, ralliant Saint-Malo en Bretagne à Point-à-Pitre en Guadeloupe. Elle s’est battue tout au long de sa vie pour être considérée dans un milieu de marins, essentiellement composé d’hommes.
Mais en parlant de marins et de rhum, partons à la découverte de la musique du jour : Amsterdam, de Jacques Brel.
Une plume sans égal
Chanteur belge mais surtout poète, Jacques Brel s’inscrit comme un monument de la chanson avec des paroles émouvantes, à la beauté mélancolique. Alliant émotion et puissance, Jacques Brel vit ses chansons, comme animé par une rage intérieure, une passion qui soulève le corps. En marathonien du spectacle, il se fatigue, puis tombe malade. Il abandonnera finalement la chanson pour se lancer dans le cinéma, une carrière ponctuée de grands succès et de tragédies.
“Il faisait vivre la chanson”
En 1964, les parents de Brel décèdent. Quelques mois plus tard, il sort deux albums et se produit à l’Olympia. C’est à cette occasion qu’il jouera Amsterdam pour la première fois, un carton qui ne sera jamais enregistré en studio. C’est un succès immédiat, la foule est déchaînée et crie à s’en briser les cordes vocales. À l’époque, le concert est retransmis en direct sur Europe1. Jacques Vassal, qui sera plus tard son biographe, exprimait : “Ça respirait fort et on croyait le voir alors que ce n’était pas la télé. On l’entendait seulement. Il en faisait trop, dirait-on, mais il en faisait tellement qu’il vous faisait vivre la chanson.”
Ainsi, Amsterdam est un tube planétaire, qui sera même repris par David Bowie.