Chronique littéraire : la première phrase, par la librairie La Promenade au Phare

Aujourd’hui, un roman,« L’éternel fiancé » d’Agnès Desarthe et un récit de non-fiction, « Memorial Drive » de Natasha Trethewey.

Le roman s’ouvre sur une petite fille de quatre ans qui éconduit un amoureux parce qu’il a les cheveux de travers. Écrit sur un air allegretto, « L’éternel fiancé » d’Agnès Desarthe délie la partition d’un amour de jeunesse qui disparaît et réapparaît à divers endroits du destin. Un roman à lire comme on écoute la bande-originale d’une vie composée de grandes envolées, de détails infimes et de folle liberté. La première phrase : « En rang par deux, les enfants de l’école maternelle se tiennent par la main ».
Agnès Desarthe, « L’éternel fiancé », éditions de l’Olivier.

Non entrons ici dans l’univers de la non-fiction : il y a 30 ans, la mère de Natasha Trethewey est assassinée par son ex-mari. Dans ce livre cousu-main, tissé de rêves, de souvenirs, de photographies et de réflexions, l’écrivaine cherche à comprendre le drame qui a conduit son beau-père à tuer sa mère dans cet immeuble de Memorial Drive, à Atlanta. Un livre qui se lit comme on soulève les voiles du déni, de la douleur jusqu’à l’apaisement. La première phrase : « Trois semaines après la mort de ma mère, je rêve d’elle ».
Natasha Tretheway, « Memorial Drive », traduit de l’anglais (États-Unis) par Céline Leroy, Éditions de l’Olivier.

A bientôt dans votre librairie La Promenade au Phare à Agde pour de nouvelles lectures et de belles découvertes !