CHU de Montpellier : quoi de neuf docteur ?
Des brancards qui s’entassent dans les couloirs. Des patients qui attendent pendant des heures. Les urgences du CHU de Montpellier ont vécu de plein fouet l’épidémie de grippe qui sévit encore en France. Une cellule de crise a été créée dès le 3 janvier, les services ont été réorganisés et le personnel renforcé pour faire face à cette vague de malades qui débarque dans le vaisseau amiral de la médecine.
L’établissement de 12 000 salariés, le plus gros employeur du département, a commencé à tanguer, les syndicats allant même jusqu’à faire un signalement pour “danger grave et imminent” – qui n’a pas été reconnu par la direction. Mais la situation des urgences “reste tendue”, reconnaît Anne Ferrer, la directrice générale du CHU de Montpellier.
À Sète aussi, la tension s’est faite sentir. Les Hôpitaux du Bassin de Thau, qui ont fait face à une forte affluence de patients à hospitaliser, ont alors décidé de prolonger le dispositif “hôpital en tension” jusqu’au 20 janvier.
Une épidémie qui a commencé précocement mi-décembre et qui s’est intensifiée pendant la période des fêtes de fin d’année. Mi-janvier 2025, au niveau national, l’épidémie de grippe se situait toujours à un niveau d’intensité élevé : les 65 ans et plus représentaient 67 % des hospitalisations après passage aux urgences pour grippe ou syndrome grippal, selon les chiffres du ministère de la santé.
Alors que le virus continue à circuler dans toute la France, la campagne nationale de vaccination a été prolongée jusqu’au 28 février.
“Avec davantage de vaccination, nous n’aurions pas eu ce pic d’épidémie de grippe”, a observé Didier Jaffre, directeur de l’ARS Occitanie pendant les voeux de la directrice générale du CHU de Montpellier le 21 janvier, qui appelle à un meilleur respect des gestes barrières.
