Clermont-l'Hérault : IRM, scanner, hôpital de jour, les promesses en matière de santé deviennent réalité
Après plusieurs mois de dialogues et de négociations, la ville de Clermont-l'Hérault est sur le point d'accueillir des installations qui offriront aux habitants du Cœur d'Hérault un accès facilité à des soins de haute qualité et à des équipements de pointe.
Un chantier ambitieux
Ce jeudi 8 juin 2023, les portes du futur hôpital de jour et centre thérapeutique de Clermont-l’Hérault, rattaché au Comptoir médical et au CHU de Montpellier, ont été ouvertes aux acteurs de la santé, aux élus et à la presse lors d’une visite de chantier exclusive.
L’événement a débuté à 11h00 dans la zone des Tannes Basses, où une foule d’invités, comprenant Anne Ferrer, directrice du CHU de Montpellier, Martine Azémar, directrice du Comptoir Médical, Gérard Bessière, maire de Clermont-l’Hérault, et Marie Passieux, vice-présidente de la communauté de communes du Clermontais, s’est rassemblée avec une excitation palpable pour découvrir les futurs services de santé du territoire.
« Notre souhait pour Clermont-l’Hérault, qui est un bourg centre important de la communauté de communes et du Pays du Cœur d’Hérault, est de pouvoir offrir à la population un maximum de possibilités en matière de soins de prévention, d’examens, etc. », a résumé le maire Gérard Bessière. « C’est un grand jour pour notre territoire, et j’espère que la population bénéficiera ici d’une relation de proximité avec les acteurs de la santé, car il est essentiel d’avoir la possibilité de se soigner dans de bonnes conditions ».
[Vidéo] Visite des lieux avec l’architecte du projet Christine Cari-Mantrand :
L’accès à la santé, “la priorité des priorités”
L’objectif de l’extension du Comptoir médical et de la création de ce futur pôle santé est de considérer la prise en charge des malades et des personnes vulnérables comme un enjeu de proximité. « La plupart des traitements sont proposés dans les métropoles et les grandes villes, pourtant il est urgent de travailler sur ce sujet dans les milieux ruraux et suburbains. C’est la priorité des priorités », développe-t-il.
Pour améliorer l’accessibilité à ce futur équipement, situé dans l’une des zones commerciales de Clermont-l’Hérault, la municipalité a négocié avec Hérault Transport la mise en place d’une navette régulière. « Après plusieurs séances de travail avec Hérault Transport et la Région Occitanie, nous avons convenu de mettre en place une navette qui partira de l’ancienne gare (centre-ville) et ira jusqu’au Comptoir médical », précise l’édile. « Elle fonctionnera toutes les heures pour permettre aux usagers de se déplacer dans de bonnes conditions. Cette opération, d’un coût de 11 000,00€, relève du bon sens. Il fallait trouver une réponse à la question de l’éloignement du Comptoir médical par rapport au centre-ville ».
Arrivée d’une IRM et d’un scanner au Cœur d’Hérault
« Le diable se cache dans les détails », souligne la directrice du CHU de Montpellier. Grâce à l’appui des élus et de nos partenaires, nous allons pouvoir agir au niveau territorial sur la question de l’accès aux soins. Permettre aux professionnels du CHU d’intervenir dans cet aménagement va nous donner une possibilité supplémentaire d’offrir aux personnes prises en charge un parcours de soins coordonnés sans rupture. Nous apportons une pluralité qui a du sens, avec des radiologues, des médecins, un laboratoire d’analyses, etc. ».
Les lieux accueilleront également deux équipements jusqu’alors absents du Cœur d’Hérault : une IRM et un scanner. Il y a quelques mois, la Communauté de communes du Clermontais, soutenue par les élus du territoire, avait lancé une pétition demandant l’arrivée d’un système d’imagerie médicale à Clermont-l’Hérault. Les acteurs présents ont officiellement annoncé lors de la conférence l’installation prochaine de ces deux outils, comblant ainsi un manque qui obligeait les personnes prises en charge à se déplacer à Montpellier.
« Au sein de l’extension de l’hôpital, le CHU s’est investi pour offrir des soins de psychiatrie adulte, des soins ambulatoires, ainsi qu’une offre d’équipements lourds avec une IRM et un scanner, poursuit la directrice. La fin des travaux est estimée à novembre 2023, mais en attendant, nous allons mettre en place un dispositif original pour l’imagerie médicale. En effet, dès septembre, nous disposerons d’une petite camionnette équipée d’une IRM qui permettra de commencer les prises en charge ».
« Un partenariat public-privé au service de la population »
« Ce chantier raconte l’histoire de l’aboutissement d’un partenariat public-privé en matière de santé au bénéfice de nos administrés », rappelle Gérard Bessière. « L’objectif est commun, comme en témoigne la présence de la directrice du CHU de Montpellier, du directeur départemental de l’ARS, et de la directrice du Comptoir médical, Martine Azémar, à qui nous devons cette réalisation remarquable ».
Pour le maire, qui n’en est pas à son premier galop d’essai en la matière, ce modèle de partenariat doit s’inviter dans les sujets à fort enjeux : « C’est une politique d’avenir. Lier les organismes privés et publics au profit d’une politique de services publics, pour le bien-être des habitants et des administrés, nous permet d’avancer vers une conception finale du service public plus organique ».
Même avis du côté de la vice-présidente de la communauté de communes, Marie Passieux : « La santé n’est pas une compétence de l’intercommunalité, mais nous habitons ce territoire et nous connaissons les difficultés d’accès aux soins. À Clermont-l’Hérault, nous avons des professionnels très engagés, mais la difficulté résidait dans l’accès aux équipements de pointe. Nous avons souhaité participer à ce beau projet et avons apporté une contribution financière de 50 000 € qui permettra la construction d’un transformateur. C’est en travaillant ensemble que les projets de vie et de territoire prennent forme ».