Contournement ouest de Montpellier : accrochage politique sur la 2x2 voies
Depuis le 8 novembre, les députés héraultais sont divisés quant au projet de contournement ouest de Montpellier. Conférence de presse, moratoire et lettre ouverte… Les élus montent au créneau sur la question.
Le contournement Ouest de Montpellier continue de faire couler de l’encre. Vendredi 8 novembre, le député Jean-Louis Roumégas (Les Ecologistes, NFP) a soulevé une question au ministre délégué en charge des transports, François Durovray pour lui demander un moratoire. Moratoire qui porte sur l’ensemble des 55 projets autoroutiers en cours en France, dont celui du contournement ouest de Montpellier (COM) qui fait encore aujourd’hui débat. L’institut IFOP a par ailleurs sondé les habitants de l’ouest de Montpellier pour connaître leur ressenti face à ce contournement décrié pour son influence environnementale négative et fait marquant : 87% des sondés y sont favorables.
Contournement ouest de Montpellier : un Nouveau Front Populaire divisé
La réponse à l’action de Jean-Louis Roumégas par une membre de la même coalition, Fanny Dombre-Coste (PS) ne s’est pas faite attendre. Cette dernière rappelle dans un communiqué l’urgence et la nécessité de ce projet. “La métropole de Montpellier subit un trafic de transit intense au cœur de la ville, exposant les habitants à une pollution inadmissible”, indique-t-elle, tout en demandant d’accélérer le processus de réalisation du projet. “Ce contournement, soutenu par les élus et la population, est indispensable pour réussir la transition vers une mobilité durable et désengorger le centre-ville. J’appelle le ministre des Transports à accélérer sa réalisation, loin des préoccupations politiciennes.”, explique-t-elle, bien que d’après une étude de The Shift Projet, il est estimé que le projet absorberait 87% du budget carbone de la Métropole en six ans.
Samedi 9 novembre, une conférence de presse tenue par les députés héraultais NFP Nathalie Oziol (France Insoumise) et Sylvain Carrière (FI), rejoint par Anne Stambach-Terrenoir (députée de Haute-Garonne, FI)) et les élus locaux Manu Reynaud (exclu d’EELV), adjoint au maire de Montpellier et René Revol, maire de Grabels, a eu lieu à ce sujet et ont appuyé la demande de moratoire. Les différentes associations opposées au COM étaient présentes. Lundi 11 novembre, le sénateur Jean-Pierre Grand (les indépendants, république et territoires) s’est exprimé pour dénoncer les demandes de moratoire sur la version actuelle du projet.
Est ce normal de laisser une autoroute se déverser dans une ville ?
— Fanny Dombre-Coste (@F_DombreCoste) November 8, 2024
Non !
Donc le contournement ouest s’impose pour relier l’A75 à l’A9
👉fluidifier pour moins polluer @MDelafosse https://t.co/ImD8zW2yHY
Le rappel des engagements de la députée Fanny Dombre-Coste
Les groupes locaux d’EELV/Les écologistes ont répondu par une lettre ouverte aux propos précédents de la députée Fanny Dombre-Coste, ce 10 novembre, en déplorant la contradiction avec son engagement pris au programme du NFP en étant élus. “Il est donc incompréhensible que, contre cet engagement de campagne, vous ayez en séance à l’Assemblée nationale, soutenu la réalisation de cette infrastructure. Nous regrettons cette prise de position en contradiction avec les aspirations de transition écologique portées par l’alliance politique qui vous a élue”, ont indiqué les groupes EEVL/Les écologistes de la 3e circonscription de l’Hérault.
La proposition de loi de moratoire des projets autoroutiers sera proposée à l’Assemblée nationale le 28 novembre.