Contre tous les Salons du chiot

Samedi et dimanche prochain va se tenir à Béziers le Salon du chiot. Ces événements, qui se multiplient dans nos villes et attirent de nombreuses familles en quête d’un nouvel ami à quatre pattes, sont en réalité des vitrines pour un commerce peu scrupuleux, où le bien-être animal passe souvent au second plan.

Les salons du chiot sont avant tout des lieux de profits, où des éleveurs, parfois peu consciencieux, exposent des chiots comme de simples marchandises. Ces salons encouragent une logique de vente rapide et impulsive, incitant les visiteurs à acheter un chiot sur un coup de tête, sans avoir pris le temps de réfléchir à la responsabilité que représente l’adoption d’un animal. Beaucoup de ces chiots finissent abandonnés, faute de préparation et d’engagement de la part de leurs nouveaux propriétaires.

Mais ce n’est pas seulement l’adoption impulsive qui pose problème. Les conditions de vie des chiots avant et pendant ces salons sont généralement alarmantes. Beaucoup proviennent d’élevages intensifs, fréquemment même de pays étrangers, où les animaux sont élevés dans des conditions inhumaines, sans soins vétérinaires adéquats, sans socialisation, et souvent arrachés trop tôt à leur mère. Ces chiots arrivent en salons, fragiles, stressés, et parfois malades, exposés à des environnements bruyants et surpeuplés, ce qui est totalement inadapté à leur bien-être.

Le manque de contrôle et de transparence autour de ces salons ne fait qu’aggraver la situation. Les contrôles vétérinaires sont insuffisants, et il est difficile pour les visiteurs de vérifier les conditions d’élevage des chiots ou de s’assurer que les éleveurs respectent les normes éthiques. Ces événements permettent ainsi à des éleveurs peu scrupuleux de contourner les réglementations, au détriment de la santé des animaux et des acheteurs.

De plus, pour faciliter et encourager les achats, les éleveurs proposent même aux familles modestes de payer en plusieurs fois (jusqu’à 10x) sans se soucier si elles pourront ensuite payer les frais inhérents à la possession d’un chien : nourriture, équipement, stérilisation (au risque si elle n’est pas pratiquée de voir des portées inopinées ou volontaires visant à récupérer une partie des frais du chien par la revente de chiots).

Nous devons promouvoir des alternatives plus responsables, comme l’adoption auprès d’éleveurs responsables, soucieux du bien-être animal, pas comme les éleveurs « usine » qui font de l’élevage intensif, mais surtout et en priorité par l’adoption dans les refuges, où de nombreux chiens attendent une famille aimante. Les refuges veillent à la santé et au bien-être des animaux, et s’assurent que l’adoption est une décision réfléchie et adaptée aux besoins du chien et de la famille. En adoptant dans un refuge, non seulement vous sauvez une vie, mais vous refusez également de participer à ce commerce cruel.

En tant que citoyens responsables, nous devons dire non aux salons du chiot. Refusons de soutenir un système qui traite les animaux comme des produits de consommation et choisissons plutôt l’adoption éthique, où le bien-être de l’animal est au centre de chaque décision. Ensemble, nous pouvons faire la différence pour ces animaux sans voix.

Boycottons les salons du chiot, réveillons les consciences.

Distribution de tracts samedi 14 de 9h30 à 11h et de 16h à 18h sur les Allées Paul Riquet et dimanche 15 de 14h à 17h devant le Palais des Congrès à Béziers.

Cordialement,

Magali Crozier et Valérie Tabones pour la France Insoumise, Béziers