Corrida : mobilisations des 'pro' et des 'anti'
La loi concernant l'abolition de la corrida va être discutée le 24 novembre prochain sur la proposition du député Aymeric Caron. Les 'pro' et 'anti' corrida se mobilisent pour faire entendre leurs voix et espérer emporter le débat.
(Crédit Syldavia/Canva)
Du côté de Alliance Ethique par exemple, les militants annoncent “dans l’Hérault et le Gard, ce sont les villes de Béziers, Nîmes, Lunel et Montpellier qui vont être concernées par une manifestation de soutien à la PPL du 24 novembre prochain. Sur la place de la Comédie, nous allons réaliser samedi près de l’Office du Tourisme, une “scène de crime” pour rappeler aux passants la triste réalité des corridas. Ils seront présents de 10h à 13h. Tracts, pétitions, photos de soutien seront aussi proposés aux passants. Le dimanche c’est sur le marché de Lunel de 10h à 13h que les bénévoles seront présents pour sensibiliser les gens à la cause des taureaux“.
Rassemblement à Béziers
Dans le Biterrois, c’est donc un appel au rassemblement qui est lancé pour le samedi 19 novembre à 11h à Béziers : “la Fédération des Clubs Taurins du Biterrois (FCTB) et Esprit du Sud34 appellent les aficionados et leurs amis a se rassembler devant la sous-préfecture de Béziers“. Lire l’article ici.
Le maire de St Brès envoie une lettre ouverte aux députés
Laurent Jaoul est un fervent défenseur des traditions taurines. Il a envoyé une lettre ouverte aux députés de l’Hérault dans laquelle il rappelle : “la tauromachie est une tradition ancestrale enracinée dans les régions du sud de la France, documentée depuis 1289. Aujourd’hui, elle est un symbole culturel. L’interdire reviendrait à abolir la liberté culturelle, à gommer l’identité des territoires où cette pratique est existante, à mettre fin à l’activité des éleveurs de taureaux et à une filière d’élevage qui entretient, je pense à la Camargue en particulier, un paysage et une biodiversité exceptionnels“.
Le maire complète : “si, à titre personnel, je défends toutes les formes de traditions taurines, je défends aussi en ma qualité de maire d’une commune du Languedoc, cet héritage culturel important qu’est la corrida. Au-delà des aficionados, dont je partage le combat, je suis en tant qu’élu local, conscient de l’importance et de l’enjeu qu’apportent la tauromachie pour l’économie de notre région. Une interdiction de la corrida aurait des conséquences lourdes et reviendrait aussi à mettre en péril nos éleveurs de taureaux. En France, il y a 56 villes qui vivent de ces traditions taurines. Sur le plan économique, il y a des entreprises qui réalisent un tiers de leur chiffre d’affaires annuel avec les férias. Interdire la corrida reviendrait à interdire une part de notre culture et à humilier une partie des citoyens de notre pays“.
L’élu pose également la question des priorités et urgences pour le pays : “on ne peut pas à la fois dire, il faut respecter les cultures, la diversité de chacun, et sur un sujet comme la tauromachie, ne pas les respecter. N’y a-t-il pas d’autres priorités pour l’avenir de notre pays que l’abolition de la corrida ?“