Covid : retour du masque envisagé du bout des lèvres
Les hausses soudaines des contaminations et des hospitalisations depuis quelques semaines font planer la menace du retour du masque dans les transports et les lieux fermés très fréquentés.
Pas d’alarme mais des chiffres qui rappellent de mauvais souvenirs. Avec la hausse des contaminations et ses conséquences, c’est tout un cortège de mesures sanitaires qui pointe le bout de son nez. En tête, on trouve le port du masque dans les transports et les lieux fermés et très fréquentés comme les discothèques, les galeries marchandes….
La Fédération hospitalière de France fait partie des voix qui réclament le retour du masque dans les transports. Un geste qui indiquerait aux usagers la nécessité de réactiver la vigilance. Dans les milieux scientifiques la recommandation du port du masque est quasi unanime. Une décision que beaucoup qualifient de “raisonnable” au regard du contexte actuel. Le retour du masque dans les transports ne manquerait pas de provoquer un déluge de critiques. En effet, le 16 mai dernier, jour de la fin de son obligation, beaucoup avaient été surpris par une décision jugée hâtive.
Grosse vague ou petit sursaut ?
Le gouvernement ne semble pas vouloir céder à la panique. En dépit des chiffres qui attestent une recrudescence des cas positifs, nul n’est en mesure de prédire si l’évolution des contaminations tend vers une grosse vague ou une reprise plus modérée. D’où le suspense autour du port du masque. Une attente que le gouvernement occupe avec un message prônant la responsabilité des Français. C’était en germe la teneur du discours de la future ex-ministre de la Santé Isabelle Bourguignon qui a reçu sa 4e dose devant les caméras.
Si le gouvernement écarte pour le moment les mesures contraignantes de son projet de loi relatif à l’état d’urgence qui doit bientôt prendre forme, certains scientifiques ne cachent pas leur désaveu avec cette attitude, multipliant les interventions sur les plateaux télé. Ce fut le cas du chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon (AP-HP) Gilles Pialoux sur BFMTV, venu masqué pour répondre aux questions.