Culture, Vincent Ribera : “Il faut persévérer, continuer à programmer des événements et redonner envie au public”
Organisateur de spectacles et concerts reconnu, Vincent Ribera a travaillé avec ses équipes pour redynamiser la saison culturelle et touristique des arènes de Palavas-les-Flots, du Cap d’Agde et du Grau-du-Roi. 2 ans après le début de la crise du Covid, le producteur dresse avec nous le bilan des évolutions du monde de l’événementiel.
Est-ce que le Covid a eu une incidence sur vos programmations ?
Vincent Ribera : “Cela n’a rien changé au niveau de notre agenda, nous rééditons à peu près la même programmation qu’avant la crise du Covid. La situation sanitaire a surtout changé les choses au niveau des recettes de la billetterie.
En effet, pour le moment, les spectateurs ne sont pas revenus dans leur intégralité, cela se fait progressivement. Il faut être patient, les habitudes se sont perdues et elles doivent être recréées. Un de nos arguments pour les rassurer est de rappeler que 90% de nos événements sont organisés en plein air.
Les artistes, eux, reviennent en nombre, portés par le désir de remonter sur scène. Ils ont été punis pendant une longue période et ils reviennent particulièrement motivés.”
Est-ce que cela vous a poussé à revoir vos ambitions ?
Vincent Ribera : “Ce n’est pas comme ça que nous avons décidé de gérer la situation. Certes, il faut être beaucoup plus prudent, s’adapter, ne pas faire n’importe quoi mais il faut faire des choses. Même si c’est plus dur, il faut persévérer, continuer à programmer, parce qu’il faut redonner l’envie au public. Ce n’est pas en arrêtant de programmer ou en limitant le nombre de rendez-vous que nous allons réussir à convaincre les spectateurs.”
Quels sont les prochains temps forts de Vincent Ribera Organisation ?
Vincent Ribera : “Le premier grand événement, c’est la féria de la mer de Palavas-les-Flots, qui a débuté le 30 avril et se terminera le 8 mai. Après 2 ans d’arrêt, nous avons programmé une multitude d’animations autour des traditions occitanes pour divertir les spectateurs pendant 5 journées, en ville et dans les arènes. Nous profitons également de ce retour pour ressusciter le village des bodegas. Avec mon équipe, nous avons également travaillé sur une riche programmation de courses camarguaises au Grau-du-Roi. Le public pourra assister à des compétitions comptant pour les trophées des As et de l’Avenir pratiquement tous les dimanches jusqu’à l’été.
Un autre temps fort du printemps est le grand festival d’humour du Cap d’Agde, une manifestation que j’ai créé il y a une vingtaine d’années. Pour la 20e édition, 5 artistes majeurs ont répondu présent : Laurent Gerra, Patrick Bosso, Florent Peyre, Arnaud Ducret et Bernard Mabille.
À côté de ces événements, nous avons des manifestations sur Arles telles que la féria du riz et des représentations au sein de la salle bleue de Palavas. Une programmation copieuse qui nous mènera jusqu’à l’été et sera complétée par l’agenda de la saison estivale aux arènes du Grau-du-Roi, de Palavas et du Cap d’Agde.”
Est-ce que vous vous adressez à un public en particulier ?
Vincent Ribera : “Absolument pas, chaque année, nous essayons de proposer une programmation artistique large, qui satisfait le plus grand nombre. Chaque artiste vient avec son public et c’est lui qui le conditionne. Notre rôle est de répondre à la demande et d’en créer davantage.”
Comment est-ce que les municipalités vous accompagnent ?
Vincent Ribera : “Notre production se charge de créer et d’organiser les programmations estivales des arènes de Palavas, du Cap d’Agde et du Grau-du-Roi. Pour ce travail, nous avons des contrats avec les mairies. Elles s’y tiennent et nous avons instauré un dialogue pour mieux collaborer. La relation est naturelle puisque, lorsque nous organisons un spectacle dans des arènes, nous nous occupons de la partie technique et c’est la ville qui accueille qui récolte les retombées médiatiques. Nous travaillons dans ce sens, afin de donner la meilleure image possible de la municipalité avec laquelle nous collaborons. C’est normal, les événements ne se passent pas aux arènes Ribera mais bien à celles de Palavas, du Cap d’Agde et du Grau-du-Roi.”