De Carole Delga à Olivia Grégoire, de la loi « fait maison » à la nouvelle réglementation de 2025
La transparence en restauration passe par 2014 avec Carole Delga, alors secrétaire d'État, l’actuelle Présidente de la Région Occitanie avait déjà initié la loi « fait maison » dans le secteur de la restauration en France.
Cette loi visait à encourager la transparence en obligeant les restaurants à indiquer si les plats étaient cuisinés à partir de produits bruts sur place. La loi du 17 mars 2014 voulait lutter contre l’utilisation injustifiée de la mention « fait maison » dans la restauration. L’objectif était de distinguer les plats de fabrication artisanale, des plats ou ingrédients industriels que le restaurateur se contente de réchauffer ou d’assembler. Un décret du 11 juillet 2014 suivi d’un autre du 6 mai 2015, ont précisé la notion de « fait maison » concernant les caractéristiques que doivent remplir les produits bruts.
Carole Delga met en avant traçabilité des produits et la mention “Fait Maison” #FDLG2014
— Goût de France – Fête la gastronomie (@_gastronomie_) June 4, 2014
Une nouvelle réglementation annoncée pour 2025
La ministre des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire a annoncé une nouvelle réglementation qui devrait être mise en place au plus tard en 2025. Selon cette nouvelle règle, tout plat qui n’est pas « fait maison » et cuisiné sur place devra être signalé aux clients par une mention obligatoire. Cette annonce intervient dans un contexte où le label « fait maison » existant depuis 2014 est jugé « compliqué » et « peu utilisé », selon la ministre.
🥘Dans quelques mois, si les plats dans les restaurants ne sont pas concoctés sur place, une mention l’indiquera dans le menu.
— Olivia Gregoire (@oliviagregoire) October 22, 2023
Une mesure pour mieux informer le consommateur et valoriser nos restaurateurs qui proposent de bons petits plats faits maison.https://t.co/EPbNnpXFcv
Les objectifs de cette nouvelle obligation sont multiples : protéger le consommateur, défendre les restaurateurs qui cuisinent leurs plats sur place et préserver la gastronomie française. Olivia Grégoire souligne que cette mesure apportera « davantage de transparence aux clients du quotidien comme aux touristes ». Elle ajoute que c’est également « bon pour le moral des restaurateurs », surtout dans un contexte de hausse des prix des produits alimentaires et du coût de l’énergie.
Du côté des professionnels du secteur, cette annonce est plutôt bien accueillie. Sur France Info, le chef Alain Fontaine salue cette initiative, mais rappelle que la cuisine « fait maison » nécessite des professionnels en cuisine et non des « coupeurs de sacs ». Il pointe également le problème de l’embauche du personnel dans des métiers déjà en tension.
Une concertation avec les professionnels du secteur sera organisée dans les semaines à venir, avant l’ouverture d’un débat parlementaire. Ce sera l’occasion de discuter des détails de la mise en œuvre de cette nouvelle réglementation et de son impact potentiel sur le secteur de la restauration en France.